120 M$ pour relancer le secteur de la construction

Rédaction
120 M$ pour relancer le secteur de la construction
(Photo : Ghyslain Bergeron)

CONSTRUCTION. La ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, et le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, ont dévoilé un plan d’action de 120 M$ pour le secteur de la construction. Ce plan vise à aider la relance économique par l’accélération des projets d’infrastructures prioritaires pour le Québec.

En mai dernier, l’annonce du devancement, en 2020-2021, de 2,9 milliards de dollars prévus au Plan québécois des infrastructures 2020-2030 (PQI) a permis l’amorce de plusieurs chantiers, ce qui a mobilisé de nombreux travailleurs et travailleuses, partout au Québec, et compensé ainsi une partie de la baisse de la demande privée. Ce devancement des investissements pourrait assurer des emplois à 25 900 travailleurs partout au Québec, principalement dans le domaine de la construction.

En plus des investissements devancés du PQI, le plan prévoit des dépenses de 95,3 millions de dollars, sur trois ans, et plusieurs mesures autofinancées par les différents ministères, évaluées à 25 millions de dollars.

«Maintenant que la Loi concernant l’accélération de certains projets d’infrastructure a été adoptée, il faut s’assurer de soutenir l’industrie de la construction afin de livrer la marchandise. Dans un contexte où les besoins de la population québécoise sont toujours grandissants en matière d’infrastructures, ce plan d’action est la suite logique de tous nos efforts investis jusqu’à maintenant pour doter le Québec, notamment, d’hôpitaux modernes, de nouvelles écoles, de maisons des aînés de qualité, de routes sécuritaires et d’un réseau de transport collectif à la hauteur de nos ambitions», a fait savoir Sonia LeBel, par voie de communiqué.

Remédier à la rareté de main d’œuvre

Déjà confrontée à la rareté de main-d’œuvre, depuis quelques années, l’industrie de la construction devra intégrer plusieurs milliers de travailleuses et travailleurs supplémentaires pour les différents projets que le gouvernement compte réaliser, notamment les 180 projets d’infrastructures du projet de loi no 66, adopté en décembre dernier.

L’annonce d’aujourd’hui vise l’arrivée de plus de 11 000 nouveaux travailleurs et travailleuses par année, en plus de faciliter l’intégration et la rétention de la main-d’œuvre, particulièrement pour les groupes de personnes sous-représentées. Ainsi, l’industrie se verra faciliter l’application de subventions salariales pour l’embauche de femmes, de personnes immigrantes, de membres des Premières Nations et de la nation inuite ainsi que de personnes handicapées.

«Bien que la crise sanitaire actuelle ait bouleversé le marché du travail, l’industrie de la construction était et demeure l’un des secteurs clés de notre économie. C’est la raison pour laquelle on s’attaque à la problématique des besoins en main-d’œuvre qualifiée. Les investissements qu’on annonce aujourd’hui vont nous permettre, grâce à la formation et à la requalification, de répondre rapidement aux besoins urgents des entreprises pour la réalisation de nombreux chantiers», a poursuivi Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

De plus, la formation sera mise en valeur et mieux adaptée aux besoins régionaux ainsi qu’aux réalités en chantier. Finalement, d’importants changements réglementaires auront pour effet d’attirer davantage de main-d’œuvre, grâce à une plus grande flexibilité dans l’organisation du travail. Ces mesures seront accompagnées d’un financement de 32,4 millions de dollars sur trois ans.

Enfin, la Commission de la construction du Québec devra se pencher sur les moyens à prendre pour assurer une meilleure rétention de la main-d’œuvre dans cette industrie.

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