Les clubs sportifs heureux de la reprise des sports

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Par Louis-Philippe Samson
Les clubs sportifs heureux de la reprise des sports
Les clubs sportifs de la région sont heureux de pouvoir reprendre leurs activités. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

SPORTS. L’annonce de la reprise graduelle des sports au Québec dès le 26 mars, faite par la ministre Isabelle Charest le 12 mars, a de quoi réjouir les associations sportives de la région. Celles-ci peuvent maintenant faire un pas de plus vers un retour à la normalité après le passage de la région en zone orange le 8 mars.

Association de tennis de Drummondville

Pour l’Association de tennis de Drummondville, la coordonnatrice, Anne Veillette, se dit heureuse que plus d’activités soient maintenant permises. «On est très content. Les cours juniors et les entraînements de groupes étaient des aspects qui avaient été négligés depuis l’été dernier. On attendait leur retour avec impatience. Ce qu’on trouve bizarre, en revanche, c’est pourquoi les matchs en double ne sont pas acceptés hors des bulles familiales?», a fait savoir Mme Veillette.

Anne Veillette de l’Association de tennis de Drummondville. (Photo : Ghyslain Bergeron)

En effet, alors que les parties en double demandent que les quatre personnes proviennent toutes de la même adresse, les entraînements de huit personnes sont autorisés, avec distanciation sociale.

La proposition sportive actuelle ressemble beaucoup à ce que l’association de tennis offrait durant la période des Fêtes. Avec les nouvelles directives, Mme Veillette mentionne que l’offre se rapprochera plus de la formule de l’été 2020. On prépare justement le retour des ligues estivales et des activités comme c’était le cas durant le dernier été.

À l’heure actuelle, ce sont les cours de groupes, autant pour les enfants que les adultes, qui peuvent s’ajouter dans les clubs de tennis. «On va pouvoir ouvrir les entraînements de groupes, qui donnent la possibilité d’entraîner plus de gens sur un même terrain. Ça va libérer des terrains pour les membres et les joueurs occasionnels. En augmentant le nombre de joueurs par terrain, on pourra desservir le plus de joueurs possible», a poursuivi Anne Veillette.

CPA Drummond–Saint-Cyrille

Même son de cloche pour le Club de patinage artistique (CPA) Drummond–Saint-Cyrille et sa présidente, Lise Parenteau, qui se dit heureuse pour ses membres qui pourront revenir sur la glace. «Nos patineurs au niveau scolaire avaient pu continuer de s’entraîner. Le 26 mars, ce sont les activités parascolaires, les soirs et les fins de semaine, qui pourront reprendre. On procède à une reprise graduelle depuis le retour de la relâche. Si, à ce moment, on peut avoir un peu plus de gens sur la glace, ça va faire plaisir à nos membres c’est certain», a commenté Mme Parenteau.

Ce sont donc les entraînements individuels qui peuvent avoir lieu dans les conditions actuelles associées à la zone orange. Pour tenir ces entraînements, un patineur et son entraîneur disposent de 30 minutes de temps de glace avant de devoir laisser la place au suivant. Les cours de patinage pour les enfants, qui apprennent les rudiments du patin, ne pourraient pas être offerts avant un retour en zone jaune avec les mesures en place.

La mise sur pause a surtout impacté les patineurs qui sont étudiants au cégep et à l’université ou d’âge adulte. «Ces gens-là ont été coupés de leur sport. C’est une déception pour le club parce qu’on a des athlètes qui font partie de l’équipe du Québec et qui peuvent se rendre plus loin dans le patinage artistique. La plupart d’entre eux sont aux études et intègrent leurs entraînements dans le cadre de leur réussite scolaire. Ces patineurs peuvent reprendre l’entraînement, mais seulement le soir et les fins de semaine. Il y a un travail qui se fait avec le Ministère et Patinage Québec pour leur donner de meilleures possibilités d’entraînement», a enchaîné Mme Parenteau.

En temps normal, ces patineurs de niveau compétitif peuvent être sur la glace trois heures par jour et cinq jours par semaine. Ceux-ci doivent maintenant se contenter de périodes de 30 minutes une ou deux fois par semaine. De futurs assouplissements pourraient leur permettre de réintégrer les périodes de jour avec le sport-études, espère le CPA.

Drummond Gym

Guy St-Michel, directeur du club Drummond Gym, se dit lui aussi heureux de cette annonce, qui était attendue depuis longtemps par le club. «On a des jeunes, de tous âges, qui attendaient que les cours reprennent. Il n’y avait que le sport-étude qui était autorisé. Depuis le retour en zone orange, on avait pu reprendre les cours individuels. On pourra faire des entraînements en groupe de huit gymnastes et un entraîneur dès le 26 mars», a-t-il commenté. Le club pourra accueillir un total de 25 jeunes athlètes et leurs entraîneurs par plateau à ce moment.

Des protocoles en fonction du palier de couleur sont déjà prévus et approuvés par la Santé publique. Les utilisateurs doivent nettoyer leur appareil et se désinfecter les mains après chaque utilisation entre autres.

Le plan actuel du club est de reprendre les cours qui avaient dû être annulés à l’automne. «Les gymnastes de niveau compétitif n’avaient pas eu de cours depuis le mois de janvier. Eux ont pu reprendre des entraînements individuels la semaine dernière. Dans le volet récréatif, la session d’hiver n’a pas eu lieu et celle d’automne avait été interrompue. Il nous reste une dizaine de semaines de cours à reprendre. Si tout va dans l’ordre, elles seront reprises à temps pour le début des camps estivaux», a ajouté M. St-Michel.

Association de hockey mineur de Drummondville

Pour l’association de hockey mineur de Drummondville (AHMD), il s’agit d’une excellente nouvelle pour son président Christian Gaudreault. «Notre principal but était de permettre aux jeunes de pratiquer leur sport et, peu importe la forme, on était disposé à leur offrir un service tel que le gouvernement nous le demande. On est très heureux de ça», a annoncé le président de l’association.

Christian Gaudreault. (Photo : Jonathan Habashi)

L’organisation contacte actuellement ses entraîneurs pour confirmer lesquels sont disposés à revenir sur la glace et organise des groupes de joueurs selon leur calibre qui respecteront les contraintes de huit joueurs et un entraîneur par groupe. Les entraînements se feront sans contacts, en conservant le plus possible la distanciation de 2 mètres, dans l’objectif de développer les habiletés individuelles.

Pour le moment, la possibilité de présenter des matchs, de quelque façon possible, est encore présente. «Nous allons nous plier aux exigences de la Santé publique. Dès qu’elle nous dira qu’on peut jouer des matchs, il sera toujours possible, pour nous, de changer notre approche et modifier notre plan initial. Ce n’est pas une saison ordinaire, nous sommes prêts à toutes éventualités», a renchéri M. Gaudreault.

Bien, qu’à l’habitude, la saison en soit à ses derniers moments, l’AHMD a une entente avec la Ville de Drummondville qui lui a permis d’avoir accès à des heures de glace jusqu’à la fin du mois de mai. De nouvelles instructions devraient s’ajouter dans les prochains jours pour le hockey mineur également.

Christian Gaudreault préfère ne pas spéculer sur les futurs assouplissements possibles pour le moment, mais de se concentrer plutôt sur ce qui a déjà été annoncé. «C’est difficile d’anticiper, parce qu’il y a tellement d’impondérables, d’élément et de facteurs qui peuvent arriver. Nous, présentement, on accueille la nouvelle positivement et on va s’ajuster s’il y a des assouplissements. Je préfère ne pas me créer d’attentes pour ne pas avoir de déceptions. On prend ce qu’on a comme bonne nouvelle et on travaille avec ça», a-t-il conclu.

L’AHMD s’est aussi engagé à rembourser, au prorata  des utilisations, les familles qui préfèreraient ne pas reprendre la saison de hockey.

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