Près de l’école l’Orée-des-bois, dites-vous? (Tribune libre)

Près de l’école l’Orée-des-bois, dites-vous? (Tribune libre)
Opinion d'un lecteur (Photo : Depositphoto)

TRIBUNE LIBRE. Nous avons tout récemment appris l’emplacement finalement retenu pour la nouvelle école secondaire, dite «École E», qui sera construite à St-Nicéphore. Celle-ci sera située dans le boisé municipal adjacent à l’école primaire l’Orée-des-bois. L’orée des bois, dites-vous? Après avoir fait une recherche sur internet, je suis tombé sur cet article paru dans le journal L’Express du 29 novembre 2012, et qui avait pour objectif de nous présenter le nom de l’école, nom qui a été retenu parmi 270 suggestions. La présidente du conseil d’établissement de l’époque nous mentionnait : «on a donné aux enfants le privilège d’avoir un milieu de vie entouré d’arbres et de verdure. Ce petit bois appelle à l’aventure, aux explorations, aux découvertes, aux créations imaginaires.»

Est-ce à dire qu’aujourd’hui, nous sommes sur le point de leur retirer ce privilège? Nous demandons parfois aux gens ce qui leur est le plus cher, et nous ne sommes jamais surpris d’entendre dire «mes enfants»!

Nous voulons les voir s’épanouir, rêver, se réaliser au maximum de leur capacité! Nous voulons leur offrir le meilleur. Je suis conscient qu’étant donné la demande et l’augmentation de la clientèle, il faut construire une nouvelle école secondaire. Que stratégiquement, St-Nicéphore représente l’endroit logique pour implanter cette dernière. Je suis conscient qu’il y aura toujours quelqu’un pour qui un projet occasionnera plus de désagrément que pour son prochain, qui va voir ses propres intérêts plus directement impactés par un projet de cette envergure. En effet, si tout le monde dit «pas dans ma cour», on va s’empêcher d’avancer. Je me questionne seulement sur la continuité de ce dont nous avons d’abord rêvé, présenté et réalisé par cette école primaire. Le regard perdu d’un enfant qui voyage tourné vers ce bois sera vite ramené vers l’incompréhension immédiate qu’il aura de regarder ce que les plus vieux que lui font pour meubler leur quotidien. Il le découvrira bien assez vite en vieillissant! Laissons-lui donc un peu de cette belle vision que nous avons imaginé pour lui, il y a de cela moins de 10 ans. Et c’est sans mentionner que les jeunes élèves auront la chance d’être ramenés à leur quotidien par le bruit des pelles mécaniques et des outils pendant les deux années que dureront les travaux.

Toujours dans l’article de journal auquel j’ai fait référence précédemment, il est dit : «Au fond, la vraie réussite d’une vie scolaire n’est-elle pas liée au bonheur de vivre dans un environnement inspirant? Le fait d’avoir gardé ces arbres tout autour de l’école, n’est-ce pas là l’assurance d’une certaine pérennité? Ces arbres, en effet, continueront de voir défiler les années et les enfants… à l’Orée-des-Bois.»

Il semble bien ici que la pérennité se calcule en termes d’années, et s’avère être de très courte durée. Le projet d’aujourd’hui ne s’établit aucunement en continuité du projet d’il y a dix ans. Il se pose plutôt en totale contradiction. Demain, on nous présentera les vertus qu’on veut accoler à la nouvelle école secondaire. On nous dira que ce sera un beau projet et j’ose l’espérer! On sera fier de celle-ci, des opportunités qu’elle offre. On voudra peut-être même lui choisir un nom qui fait rêver!

Frantz Nappert, résident de St-Nicéphore

_____________________________________________________________________________________________________

Le www.journalexpress.ca publie avec plaisir les opinions de ses lecteurs. Les lettres doivent être courtes, envoyées par courriel et signées avec l’adresse et le numéro de téléphone de l’auteur. Seuls le nom et la localité seront mentionnés. Nous nous réservons le droit de les publier et, au besoin, de les abréger. Les sujets d’intérêt local et régional sont traités prioritairement.

Les opinions émises ne sont pas nécessairement partagées par la direction et ne doivent porter atteinte à la réputation de quiconque. Pour faire connaître votre opinion, il suffit de faire parvenir votre lettre à l’adresse suivante : redaction@journalexpress.ca

Partager cet article