CINÉMA. Dès lundi, les machines à maïs soufflés reprendront du service dans les cinémas à Drummondville. Quant aux horaires, ils retrouveront un semblant de normalité grâce à l’heure du couvre-feu repoussée, au grand bonheur des cinéphiles.
Parmi les six cinémas RGFM, le cinéma Capitol et le RGFM de Drummondville sont les premiers de l’entreprise qui se retrouveront en zone orange. Les cinémas situés à Sorel-Tracy, Beloeil et Joliette demeurent au palier rouge.
«On a parlé beaucoup de la saga du popcorn. C’est vrai que le comptoir alimentaire est important pour nous. Ça fait partie de l’expérience. Il y a une partie des profits qui sont là. On a fait le pari de dire qu’on veut divertir les gens. On est privilégié d’ouvrir en zone rouge et ça ne durera pas éternellement. On espère arriver en zone orange. À notre grand bonheur, c’est arrivé pour Drummondville. Ça va beaucoup nous aider», soutient Guillaume Venne, copropriétaire des Cinémas RGFM.
Ce dernier se réjouit de pouvoir étendre ses heures d’ouverture dans la région drummondvilloise. «Déjà, il y a deux cinémas sur six qui ont une représentation à 19h. C’est très positif pour nous. Avec le couvre-feu, on joue juste en après-midi en ce moment. Ce n’est pas évident pour la semaine», fait-il remarquer.
Guillaume Venne entrevoit la suite des choses avec optimisme. «Raya et le dernier dragon est le premier film de Disney qui sort au cinéma depuis un an. Il y a un momentum. Il y a de bonnes ventes. Ça bouge comme ça n’a jamais bougé depuis un an. C’est vraiment de bon augure.»
La semaine de relâche
Rappelons que les cinémas de Drummondville étaient ouverts lors de la semaine de relâche, en respectant les conditions reliées au palier rouge. La directrice du Capitol, Annie Hamel, tire un bilan positif de cette première semaine.
«Les gens qui sont venus au cinéma avaient le goût de venir malgré les contraintes du masque. On a eu une super belle réponse dans les circonstances. Habituellement, la semaine de relâche est beaucoup plus achalandée que ça, mais dans les conditions actuelles, on est content du résultat», indique-t-elle.
La distanciation physique a été respectée à la lettre, soutient Annie Hamel. «Avec notre système, on a le choix de bloquer les ventes. C’était facile pour nous de ne pas dépasser le quota de vente. On n’a pas eu à refuser des gens.»
Au sein de la programmation, un film québécois La déesse des mouches à feu était à l’affiche. «Ça a été un film qui a été populaire cette semaine. Les gens étaient restés sur leur appétit. On l’avait eu environ cinq jours. Le film avait été retiré à cause de la fermeture des cinémas. Les gens avaient hâte de le voir parce qu’il a eu de bonnes critiques.»
Un long métrage à venir
Parmi les projets à venir, les Cinémas RGFM comptent présenter un long métrage en exclusivité dans ses salles. Dès le printemps, les cinéphiles pourront visionner le film Rêver ma vie, produit et réalisé par Guillaume Venne.
«C’est l’histoire d’un jeune père de famille qui subit un accident vasculaire cérébral (AVC). Il se retrouve à l’hôpital et il découvre qu’il est paralysé d’un côté. Il a de la misère à dire certains mots. Le processus de son histoire, c’est de le suivre au cours des cinq étapes du deuil pour qu’il réussisse à s’accepter comme personne affaiblie», raconte Guillaume Venne
«À travers ces étapes-là, quand ça va assez mal dans sa nouvelle vie, il s’évade. Il rêve à des moments plaisants où il s’amuse.»
Ce drame est empreint de plusieurs émotions telles que la tristesse, la colère, tout en ayant une touche d’humour. La musique québécoise est mise à l’honneur dans le long métrage. «Il y a une douzaine chansons différentes, de toutes les époques», précise-t-il.
Une première aura lieu dans chacune des salles de cinéma, dont Drummondville. Par la suite, Guillaume Venne a pour objectif de présenter le film à plus grande échelle. Dans tous les cas, ce dernier reste confiant que les cinémas restent ouverts pour de bon.
