Ducharme : une fierté qui rejaillit sur les Voltigeurs

Ducharme : une fierté qui rejaillit sur les Voltigeurs
Dominique Ducharme et Steve Hartley ont œuvré ensemble pendant cinq saisons derrière le banc des Voltigeurs et des Mooseheads. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Trois ans après son départ de Drummondville, l’empreinte de Dominique Ducharme est encore bien palpable chez les Voltigeurs. Sa nomination comme entraîneur-chef par intérim des Canadiens de Montréal constitue une source de fierté pour l’organisation et ses partisans.

Complice de longue date de Dominique Ducharme, Steve Hartley s’est réjoui de sa promotion à la tête de l’une des plus prestigieuses franchises du sport professionnel nord-américain. Le pilote des Voltigeurs a appris la nouvelle de la bouche de son collègue Denis Gauthier alors qu’il profitait d’une journée de congé en compagnie de ses enfants.

«Je suis tellement content pour Dominique! C’est entièrement mérité. C’est une suite logique dans sa carrière. Les Canadiens, c’est comme les Yankees de New York. Toute l’organisation est fière de lui», a exprimé celui qui a connu Ducharme par l’entremise de son père, l’entraîneur Bob Hartley.

Dans l’esprit de Steve Hartley, il ne fait aucun doute que Ducharme est prêt à composer avec la pression médiatique du marché montréalais. Malgré son expérience limitée dans la LNH, l’homme de hockey de 47 ans apportera une nouvelle voix et sa propre touche chez le Tricolore.

«Dominique a connu du succès partout où il est passé. Il a dirigé le Canada au championnat mondial junior alors que le tournoi se déroulait en Amérique du Nord. À part la finale de la coupe Stanley ou le Super Bowl, il n’y a rien de plus gros que ça sur le plan médiatique! Il a démontré tout son calme et sa capacité à maîtriser la situation», a souligné Hartley.

Dominique Ducharme a dirigé les Voltigeurs entre 2016 et 2018. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Durant son séjour à Drummondville, le nouvel homme de confiance de Marc Bergevin était déjà reconnu pour sa préparation rigoureuse, son attention aux détails et son entraînement intensif.

«Dominique possède plusieurs qualités, à commencer par son excellent sens du hockey, son anticipation et sa lecture de ce qui se passe sur la patinoire. C’est un entraîneur très méthodique. Certains le croient réservé ou peu expressif, mais c’est parce qu’il réfléchit toujours avant de parler. C’est une personne qui veut gagner. Son regard parle pour lui. Il a du feu dans les yeux. Son intensité est silencieuse» , a fait valoir Hartley.

Ayant évolué sous les ordres Ducharme chez l’Action de Joliette avant de le seconder chez les Voltigeurs et les Mooseheads de Halifax, Hartley s’est dit reconnaissant envers son mentor.

«Je lui dois beaucoup. J’ai tellement appris de choses à ses côtés. Je crois en sa façon de préparer son équipe et de communiquer avec les joueurs. Avec lui, tout est pensé et calculé», a souligné l’homme de hockey de 35 ans.

Depuis le départ de Ducharme, en 2018, la philosophie demeure d’ailleurs la même chez les Voltigeurs.

«La recette est la même. Je dirige l’équipe de la même façon que Dom me l’a appris. Notre façon de pratiquer et de jouer est la même. En ce qui concerne les habitudes de travail, nos attentes sont les mêmes envers les joueurs. Philippe Boucher a apporté sa touche comme dg, mais lui aussi est une personne très calme et méthodique», a fait valoir le pilote des Voltigeurs.

Une pépinière d’entraîneurs

En tant que membre de la grande confrérie des entraîneurs, Steve Hartley a également eu une pensée pour Claude Julien et Kirk Muller. Les deux hommes ont été congédiés mercredi tandis qu’Alex Burrows a été promu pour épauler Dominique Ducharme. «Dominique est tellement un gars d’équipe. Je suis certain que ça lui a fait quelque chose. Mais comme coachs, on connaît les risques du métier. C’est la partie ingrate du hockey.»

Aspirant lui aussi à une carrière professionnelle, Steve Hartley n’est toutefois pas pressé de quitter les Voltigeurs.

Dominique Ducharme et Steve Hartley. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Comme tout jeune entraîneur, je rêve d’atteindre le plus haut niveau. Mais je ne pense pas à ça à tous les jours. J’aime ce que je fais ici. Je me plais à la tête d’une jeune équipe qui progresse dans la bonne direction. Je vise les professionnels, mais chaque chose en son temps.»

Ayant été dirigé par Dominique Ducharme lors de son année recrue, en 2017-2018, Xavier Simoneau s’est également dit fier de son ancien coach.

«Dominique le mérite amplement. Ce n’est pas par chance qu’il est rendu là. Il a fait son nom et il a prouvé qu’il est un gagnant chez les juniors. Je pense que le Canadien a posé un bon geste», a affirmé le capitaine des Voltigeurs.

Débarqué à Drummondville à l’âge de 16 ans, Simoneau s’est retrouvé plongé dans un monde d’adultes.

«J’étais un peu insécure, mais Dominique m’a vite mis à l’aise. J’ai appris beaucoup de choses en le côtoyant. Je me suis amélioré dans plusieurs facettes, tant comme hockeyeur que comme individu. C’est lui qui m’a appris comment devenir un professionnel. Il mettait beaucoup l’emphase là-dessus. Il fait partie de ceux qui ont eu un impact positif dans ma carrière», a conclu l’attaquant de 19 ans, qui demeure un fidèle partisan des Canadiens.

Dominique Ducharme dirigera son premier match dès jeudi soir, alors que les Glorieux rendront visite aux Jets de Winnipeg. L’homme de hockey originaire de Joliette devient le deuxième entraîneur-chef des Voltigeurs à diriger une équipe de la LNH après Guy Boucher. Mario Duhamel et Martin Raymond ont également occupé un poste d’adjoint dans le circuit Bettman à la suite de leur passage derrière le banc drummondvillois, devenu une véritable pépinière d’entraîneurs.

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