Drummondville misera sur les déplacements actifs avant la voiture électrique

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Par Louis-Philippe Samson
Drummondville misera sur les déplacements actifs avant la voiture électrique
Les transports actifs, tels que l'autobus, le vélo ou le covoiturage, sont privilégiés dans le plan de mobilité durable de Drummondville. (Photo : Archives)

DÉPLACEMENTS. Dans l’objectif d’optimiser les déplacements sur son territoire, la Ville de Drummondville entend prioriser les déplacements actifs et collectifs avant de promouvoir l’utilisation des véhicules électriques.

Le plan de mobilité durable 2020-2040 de Drummondville prévoit en premier lieu l’augmentation des déplacements actifs et collectifs. Il s’agit donc de réduire le nombre de véhicules qui circulent chaque jour dans les rues en favorisant les déplacements à vélo, en covoiturage ou dans les transports collectifs.

Les autres objectifs incluent de rendre les aménagements routiers les plus sécuritaires possible, ensuite, de penser les rues pour l’ensemble des utilisateurs et, finalement, une densification de la ville autour d’un développement des transports en commun.

À l’intérieur de ce plan, l’utilisation des véhicules électriques ne proposerait pas énormément de gain par rapport à ces objectifs, selon la Ville de Drummondville.

«L’électrification des transports vient en dernier, dans un aspect d’amélioration. Les véhicules électriques ne réduiront pas l’espace occupé par les voitures, les kilomètres parcourus, la congestion, et le coût des infrastructures routières et du stationnement. Il n’y a pas non plus de réels bénéfices en sécurité routière. Ça n’influence pas la planification du territoire ni la manière de rentabiliser les infrastructures municipales», a commenté Clyde Crevier, surintendant à la circulation routière à la Ville de Drummondville.

Le juste équilibre

Les administrations municipales ont certaines responsabilités quant au développement du réseau électrique au Québec. «La Ville a un rôle à jouer face aux véhicules électriques qui est de déployer les infrastructures et les services pour ces véhicules», a exprimé M. Crevier.

La Ville de Drummondville a la responsabilité de veiller au développement d’un circuit de bornes de recharge sur son territoire. (Photo : Louis-Philippe Samson)

D’un autre côté, l’autonomie des véhicules est en grande croissance et le prix des batteries tend à devenir plus abordable. «La plupart des gens qui feront une circulation à l’intérieur du territoire de la ville n’auront pas besoin de se recharger au courant de la journée. Il ne faut pas étendre des infrastructures qui vont être nécessaires seulement quelques années», a mentionné Clyde Crevier.

Il existe déjà neuf sites de recharge publics sur le territoire drummondvillois et trois sites pour les employés et services municipaux. En 2021, l’administration municipale travaillera à l’élaboration d’un plan d’implantation à long terme d’un réseau de bornes de recharge.

Une présence en hausse

Le plan a été déposé dans un contexte où la popularité des véhicules électriques ne cesse d’augmenter. D’ailleurs, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a recensé 810 nouveaux véhicules électriques dans la région du Centre-du-Québec en 2020. Au total, ce sont 2 936 véhicules électriques qui sillonnent les routes de la région.

Les véhicules entièrement électriques ont connu une augmentation de 543 unités alors que les véhicules hybrides rechargeables ont augmenté de 265 exemplaires. On compte également une motocyclette électrique et un autobus électrique supplémentaires sur les routes de la région pour des totaux respectifs de quatre et sept unités.

Pour l’année 2019, les voitures électriques et hybrides rechargeables représentaient 1,27% des véhicules en circulation dans la région. Les données pour l’année 2020 n’étaient pas encore disponibles au moment d’écrire ces lignes.

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