La Maison Marie Rivier lance la Caravane Kaméléon

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Par Louis-Philippe Samson
La Maison Marie Rivier lance la Caravane Kaméléon
La Caravane Kaméléon de la Maison Marie Rivier. (Photo : Louis-Philippe Samson)

COMMUNAUTAIRE. Dans l’esprit de se rapprocher de sa clientèle, la Maison Marie Rivier a fait l’acquisition d’une fourgonnette qui sillonnera les parcs de Drummondville pour aller à la rencontre de la population. Nommé la Caravane Kaméléon, le véhicule servira de nouvelle plateforme de diffusion et d’animation pour l’organisme.

Au cours des 10 dernières années, la Maison Marie Rivier constatait que l’achalandage d’adolescents, dans ses locaux de la rue Saint-Alfred, diminuait entre autres parce que les jeunes n’habitaient plus le secteur. Une réflexion s’est amorcée sur la meilleure façon de rejoindre ces adolescents. «La ville de Drummondville est très vaste et il n’y a pas nécessairement des ressources jeunesse partout. De notre côté, on est disponible et moins de jeunes venaient nous voir, alors on s’est dit qu’on irait à leur rencontre», a raconté Nancy Lussier, directrice générale de la Maison Marie Rivier.

La Caravane Kaméléon se déplacera dans sept lieux ciblés dans la région de Drummond, à titre d’un par jour, pour y rencontrer les jeunes du coin. (Photo Louis-Philippe Samson)

C’est ainsi qu’est née la Caravane Kaméléon. Chaque jour de la semaine, la caravane se déplacera dans des lieux ciblés pour offrir des animations, ateliers et activités aux jeunes qui habitent le coin. La caravane veut sensibiliser les jeunes, à l’aide d’activités ludiques, aux enjeux qui les touchent à l’adolescence.

La caravane devait commencer ses activités au mois d’octobre. Le tout a dû être repoussé jusqu’à ce que les conditions sanitaires le permettent. Déjà, une programmation de 10 semaines d’activités est prête. Bien que la clientèle cible soit les adolescents de 12 à 17 ans, la caravane pourrait être utilisée pour d’autres activités dans les écoles, des milieux de travail ou encore auprès de personnes âgées.

Bâtir une communauté

D’ici à ce que la Caravane Kaméléon puisse aller à la rencontre de la population, l’équipe de la Maison Marie Rivier s’est tournée vers les médias sociaux pour faire connaître son nouveau projet. Des pages Facebook, Instagram et Tik Tok ont donc été créées où les intervenants y partagent régulièrement du contenu. «Le souhait était vraiment de réussir à aller chercher les jeunes en ligne et de les habituer à la Caravane Kaméléon. Ainsi, la journée où on pourra se déplacer et les rencontrer en vrai, on aura déjà une plateforme pour les rejoindre», a expliqué Mme Lussier.

Ces médias sociaux portent déjà leurs fruits alors que les diffusions en direct (live) sur Instagram, qui ont lieu les mercredis soir, rejoignent chaque semaine une cinquantaine de personnes. «Pendant le temps des Fêtes, on a demandé durant les diffusions d’où venaient les personnes qui nous regardaient. On s’est rendu compte qu’il y avait des gens qui venaient de Brossard, du Lac-Saint-Jean, de Québec par exemple», a annoncé la directrice générale.

Nancy Lussier espère que la Caravane Kaméléon créera un sentiment d’effervescence sur son chemin. (Photo Louis-Philippe Samson)

Les diffusions ont d’abord été animées par William Cloutier, qui possédait déjà une certaine communauté grâce à ses médias sociaux et aussi ses expériences télévisuelles. Lorsque celui-ci a quitté, pour participer à Star Académie, à la fin du mois de janvier, c’est Frédérique Mousseau qui a pris la relève à l’animation. La diffusion de la transition entre les deux animateurs a attiré près de 400 personnes sur Instagram.

Cependant, cet engouement quasi provincial force l’équipe de la Caravane Kaméléon à penser à plus grande échelle pour la suite des choses. «On se retrouve avec un beau problème parce que la journée où on ira dans les parcs, on ne pourra pas rejoindre ces jeunes qui sont plus loin. On est en train de bâtir quelque chose et le live, qui n’était pas nécessairement dans nos plans au début, pourrait être conservé tout comme la plateforme d’aide virtuelle par clavardage. Il y a un besoin, sinon ils ne seraient pas là, tous les mercredis, ces jeunes-là», a ajouté Nancy Lussier.

De plus, avec la Caravane Kaméléon, l’emplacement actuel de la Maison Marie Rivier se montre moins adapté aux besoins de l’organisme. Une réflexion quant à l’avenir de ce local est en cours. Nancy Lussier n’exclut pas la possibilité d’un déménagement vers un espace mieux adapté dans un avenir rapproché.

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