TRIBUNE LIBRE. Un article de L’Express du 2 février soulève des interrogations, sinon une inquiétude. Les élus ont autorisé des modifications au zonage du 450 Hériot. La journaliste laisse entendre qu’une maison des ainés pourrait voir le jour sur ce site. Comprenons bien qu’il s’agit d’un lot de près de 50,000 pi2, adjacent à la zone de développement du projet « Fortissimo ».
Un rapport de la SCHL en 2019 fait état de statistiques bien éclairantes. Le taux des personnes âgées de 75 ans et plus qui habitent en résidence s’établit à 18,4% au Québec alors qu’il se situe à 6,1% dans le reste du Canada. Toutes les études sérieuses pointent dans la même direction. Demeurer chez soi aussi longtemps que possible demeure la meilleure alternative.
James Price, centenaire qui a reçu la visite du maire Carrier, en est un exemple éloquent. Il profite pleinement de la vie dans son logis. Son témoignage dans Tribune libre ne peut être plus explicite. Il remercie tous les gens qui l’entourent, stimulés par ses activités quotidiennes dans son nid.
Notre premier ministre soutenait que le port du masque n’était d’aucune protection en début de pandémie. Il a fait volteface et nous en sommes reconnaissants. Les maisons des ainés ont fait partie de son arsenal électoral. Il lui faut faire de nouveau, amende honorable. Des services aux ainés à domicile sont plus efficaces et moins couteux pour l’État.
Mais revenons au soupçon suscité par la séance du conseil, lundi soir.
Pierre Thibault et son équipe ont exposé les conclusions de leur mandat au Centre Cogeco le 28 novembre 2018. Ils étalent les options pour mettre en valeur un nouveau quartier au centre-ville. Un projet lumineux, sur un emplacement unique, devait voir le jour. Il faut décontaminer le sol, mais les axes et l’orientation sont bien définis. Depuis plus de 2 ans, silence radio.
Prière de ne pas mettre le virus à l’avant comme alibi. L’étalement urbain de Drummondville se poursuit à son rythme de croisière. Vente de plan de mobilité durable, mais le développement résidentiel s’accroche à la voiture chérie.
La revitalisation du centre-ville revient sans cesse dans le verbiage municipal. Voilà qu’on laisse filtrer une rumeur inquiétante.
Le projet « Fortissimo » a le mérite de projeter notre ville vers l’avenir. Il doit être mis en route sans tarder. L’occasion d’accroitre sa superficie n’est que de la valeur ajoutée. Démarquons-nous d’un modèle de croissance périmée. Souhaitons que le pouvoir municipal n’altère pas une voie d’avenir pour intégrer une idée boiteuse du pallier provincial.
Michel Lemay, aîné de Drummondville
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