Un robot de désinfection conçu à Drummondville

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Par Louis-Philippe Samson
Un robot de désinfection conçu à Drummondville
Le robot Charlotte en pleine action. (Photo : Aleck Giguère - Synaptik Media)

ROBOTIQUE. L’entreprise drummondvilloise Sir Steward a lancé en décembre un robot consacré entièrement à la stérilisation des espaces ouverts. Ce robot, prénommé Charlotte, peut travailler de façon autonome afin de compléter le travail effectué par l’homme grâce à un système de lampes UVC.

Le développement de ce robot a surtout représenté des investissements de temps pour Sir Steward qui avait déjà développé une expertise avec ses précédentes réalisations. Le travail s’était amorcé en juillet 2019 sauf que l’arrivée d’une pandémie mondiale a fait accélérer le processus.

Au cours de ce développement accéléré, l’entreprise a voulu s’assurer que son produit serait sécuritaire, alors qu’elle partait de presque zéro pour un robot de ce type. «On voulait s’assurer de la sécurité tout en ayant une bonne efficacité, vu que c’est quelque chose de dangereux. Mais, en même temps, on voulait que ça soit flexible pour être productif. Ça a été notre principal défi», a poursuivi M. Auger.

Les lampes UVC peuvent être dangereuses pour les humains s’ils se retrouvent exposés dans des distances de moins de 20 pieds. Pour éviter tous risques de blessures, le robot est équipé de différents systèmes qui détecteront la présence d’une personne dans le rayon d’exposition des lampes. Charlotte pourra désactiver de façon indépendante chaque section de lampes le temps que la personne puisse s’éloigner. De plus, les rayons UVC ne peuvent pas traverser les vitres et les objets.

Sentiment de sécurité

L’entreprise travaille actuellement à présenter son robot à des clients potentiels à l’aide de démonstrations. «C’est sûr que là, c’est compliqué de faire des démonstrations chez les clients. C’est un défi qu’on a comme toutes les autres entreprises, malgré que notre produit ait été créé pour aider la situation qu’il y a en ce moment», a commenté Jonathan Auger, PDG de Sir Steward.

Des organisations du Québec, mais aussi de l’Ontario, du reste du Canada et aussi des États-Unis ont pris contact avec Sir Steward. Ce sont surtout des résidences pour personnes âgées, des hôpitaux, des entreprises manufacturières, des centres commerciaux, des immeubles de bureaux et des aéroports qui se seraient informés du robot. «Les clients cherchent des façons de redonner confiance aux gens de revenir sur place. Il y a aussi le côté du sentiment de sécurité pour l’usager qui est important», a ajouté M. Auger.

Pour affirmer ce sentiment de sécurité, Sir Steward s’est associé à une entreprise spécialisée dans la désinfection et la stérilisation de toute sorte. «On ne s’est pas proclamés, du jour au lendemain, experts en désinfection. On s’est associé avec une entreprise qui fait ça depuis 30 ans. On a mis nos deux forces ensemble pour développer la combinaison des deux. L’un des avantages du robot est qu’il donne des rapports et des preuves de désinfection. On place des capteurs sur les surfaces à traiter qui vont mesurer le niveau de désinfection qu’il y a eu», a renchéri le PDG.

La section du robot qui supporte les lampes est assemblée à Cambridge en Ontario. Celle-ci est expédiée à Drummondville où l’assemblage final est effectué dans les locaux de Sir Steward, situés rue André-C.-Hamel.

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