Les hospitalisations et les décès encore trop importants pour basculer en zone orange

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Par Cynthia Martel
Les hospitalisations et les décès encore trop importants pour basculer en zone orange
Une des chambres de l'unité COVID à l'hôpital Sainte-Croix. (Photo : Gracieuseté)

COVID-19. Le nombre d’hospitalisations et de décès quotidiens devra diminuer considérablement au cours des deux à quatre prochaines semaines pour envisager le passage à la zone orange en Mauricie et au Centre-du-Québec.

En vidéoconférence mercredi après-midi, la directrice régionale de la santé publique, Dre Marie-Josée Godi, a indiqué que la situation quant aux hospitalisations et aux décès demeure «préoccupante, instable et fragile», des facteurs qui ont pesé dans la balance quant à la décision de demeurer en zone rouge.

«Les mesures des paliers d’alerte ont été modifiées. L’élément déterminant pour le passage au palier orange est le taux d’hospitalisation. Idéalement, il faudrait qu’il y ait moins de deux nouvelles hospitalisations quotidiennes. Comme la semaine dernière, la situation demeure préoccupante et fragile. De plus, pour aller vers des assouplissements, la baisse des cas doit continuer à se faire de façon continue et stable dans le temps et demeurer sous la barre des 50 par jour», a-t-elle expliqué.

Malgré une diminution importante observée au chapitre des éclosions, lesquelles sont passées de 61 à 45 partout sur le territoire du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, la Santé publique demeure inquiète alors qu’encore trop de résidences privées pour aînés sont touchées.

«Dans ces résidences, on retrouve des populations vulnérables qui nécessitent des hospitalisations et parfois des soins intensifs. Cela crée encore trop de pression sur le réseau de la santé. On souhaite que dans les prochaines semaines, ces éclosions soient maîtrisées pour voir les améliorations de côté des hospitalisations», soutient-elle.

«Il faut aussi considérer le délestage de certains services, toujours en cours, afin de prêter main-forte aux unités COVID, aux milieux en éclosion et à l’École nationale de police du Québec (ENPQ). De plus, la vaccination qui est retardée et la menace de variantes de la COVID-19 font en sorte qu’il faut être prudent dans les assouplissements», a-t-elle tenu à ajouter.

Tel que mentionné la semaine dernière, certains indicateurs traduisent néanmoins une belle amélioration de la situation dans la région, confirmant l’efficacité des mesures sanitaires en place et surtout des efforts de l’ensemble de la population. Parmi ces indicateurs, il y a le nombre de nouveaux cas quotidien qui connaît une baisse appréciable. Pour la dernière semaine, la moyenne est de 34 nouveaux cas par jour.

Le taux de positivité, qui se situe cette semaine à 2,5 % (3 % la semaine dernière), est aussi un bon indice que la transmission communautaire est en baisse dans la région.

La Santé publique se donne deux à quatre semaines pour réévaluer la situation.

«Il faut se donner quelques semaines avant de réévaluer le tout afin de savoir où on se situe comme région. Bien que nous demeurions au palier rouge, je suis convaincue que nous sommes sur la bonne voie et que les assouplissements annoncés par le gouvernement feront du bien à tout le monde», s’est dit d’avis la Dre Godi, en saluant les efforts de toute la population, particulièrement ceux des citoyens du Centre-du-Québec.

«Avec tous les efforts faits par tous, on ne veut pas revenir en arrière, comme ça s’est produit dans certains pays. On veut s’assurer que les améliorations soient durables. Je considère qu’il est prudent d’avoir une approche graduelle», a-t-elle laissé tomber, en spécifiant que les deux régions seront évaluées de façon distincte.

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