Intimidation sur les réseaux sociaux : «C’est important que ceux qui subissent dénoncent»

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Par Marilyne Demers
Intimidation sur les réseaux sociaux : «C’est important que ceux qui subissent dénoncent»
Annick Bellavance, conseillère du district 9 à Drummondville. (Photo : Archives - Ghyslain Bergeron)

POLITIQUE. Les élus municipaux, dont ceux de Drummondville, veulent mettre un terme à l’intimidation à leur égard, alors que les attaques personnelles se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux.

Les membres du conseil de Drummondville adhèrent à l’unanimité à la campagne de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) visant à dénoncer l’intimidation envers les élus municipaux. Depuis le début de la pandémie, la conseillère du district 9, Annick Bellavance, en a fait son cheval de bataille.

«C’est important que ceux qui subissent dénoncent. Le respect, c’est dans tous les sens possibles. Ce sont les citoyens envers les élus. Les élus envers les citoyens. Les citoyens entre eux. Je pense que les réseaux sociaux enlèvent un peu l’aspect humain», indique-t-elle.

«Je pense que la situation actuelle amène beaucoup d’anxiété, et donc, peut-être que les gens réagissent envers ceux qui décident. Les gens devraient être fâchés envers la situation et non envers les personnes. C’est hors de notre contrôle. Certains ne se rendent pas compte qu’il y a un humain derrière le politicien ou la politicienne», ajoute-t-elle.

Ayant pour thème «La démocratie dans le respect, par respect pour la démocratie», la campagne de l’UMQ a également comme objectif de donner le goût aux gens de se présenter en politique et de s’investir dans la sphère publique.

«Il y a une campagne électorale qui s’en vient, sur fond de pandémie, et elle se doit d’être respectueuse. Est-ce qu’on peut parler des enjeux au lieu de s’attaquer aux personnes de façon personnelle? Si on veut attirer des candidats de qualité, il faut que ce soit une fonction attrayante et qu’on n’ait pas l’air de toujours se faire malmener sur les réseaux sociaux», soutient-elle.

S’il arrive à l’occasion de lire des attaques personnelles sur les réseaux sociaux, aucun élu de Drummondville n’a reçu de menaces de mort de citoyens, comme ce fut le cas dans d’autres municipalités de la province au cours des derniers mois. «J’estime qu’il ne faut pas attendre d’être rendu là pour en parler», conclut Annick Bellavance.

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