Les sismographes ont aimé le confinement

Agence Science-Presse (www.sciencepresse.qc.ca)
Les sismographes ont aimé le confinement
(Photo : Deposit)

SCIENCE. Ceux qui ont senti que leur ville était plus silencieuse pendant le confinement n’avaient pas idée à quel point : même les sismographes l’ont détecté.

On savait déjà que, en mars et avril 2020, le bruit produit par l’activité humaine — industries et transports au premier plan — avait diminué de moitié. Et on s’était alors étonné que, dans certaines régions, la diminution du bruit avait été telle que même les sismographes avaient été capables de la détecter. Une réduction de cette ampleur, notait-on au début d’avril, ne se produit normalement que brièvement autour de Noël.

Mais dans une recherche publiée plus tôt cet automne, des géologues et des sismologues en ajoutent une couche : 172 sismographes à travers le monde, certains installés jusqu’à 400 mètres de profondeur, ont pu détecter la différence. Cette période de silence a même été suffisante pour permettre à certains de ces sismographes de détecter des microséismes qui, jusque-là, auraient été noyés dans le bruit de fond.

Le seuil de détection varie d’une région à l’autre, et dépend de la proximité du sismographe avec un centre urbain (comme Montréal). Mais le fait que ce « bruit de fond sismique » attribué aux humains ait été détectable jusqu’à 400 mètres de profondeur en dit long sur la sensibilité de ces instruments… ou sur la cacophonie humaine.

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https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2020/12/04/sismographes-ont-aime-confinement

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