Une aide appréciée

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Par Louis-Philippe Samson
Une aide appréciée
Martin Dupont, directeur général de la SDED. (Photo : Archives - Ghyslain Bergeron)

COMMERCES. La Société de développement économique de Drummondville (SDED) se montre, depuis le début de la pandémie, très proactive pour aider les commerçants de la région. Jusqu’à maintenant, la SDED a permis à plus de 200 entreprises de profiter du programme d’Aide aux entreprises en région en alerte maximale (AERAM).

Ce programme d’aide propose une aide financière pour les restaurants, bars, gymnases et commerces de détail qui ont été contraints de fermer en raison de la pandémie. L’AERAM permet d’octroyer une aide financière sous la forme d’un prêt ou d’une subvention pour payer les frais fixes d’une entreprise, comme les taxes municipales, le loyer, les frais de services publics, les assurances, les frais de télécommunications et les permis. Les prêts sont admissibles à un pardon, ce qui veut dire que la portion qui a servi à payer les frais fixes pourrait être considérée comme une subvention.

Le directeur général de la SDED, Martin Dupont, se réjouit que plusieurs entreprises aient déjà fait appel au programme, mais il invite toujours les commerces admissibles à s’inscrire. «On a encore des fonds de disponibles. La SDED a reçu un total de 7,2 M$ du gouvernement provincial. On dit à nos restaurateurs, à nos commerçants de profiter de cette aide-là. On souhaite que ces gens-là soient encore avec nous lors de la relance et qu’ils restent motivés», a annoncé M. Dupont.

Le programme sera en place jusqu’à la fin du mois d’avril. Bien que les fonds disponibles à la SDED s’épuisent à bon rythme, Martin Dupont assure que la SDED peut encore demander du financement supplémentaire au gouvernement québécois.

Martin Dupont témoigne aussi de la rapidité avec laquelle la SDED peut traiter un dossier. «Le formulaire d’application est disponible sur notre site web. Nos agents de développement peuvent aussi guider les demandeurs pour remplir le formulaire. Si je nous compare à d’autres villes, Drummondville est parmi celles qui ont le mieux distribué les fonds le plus rapidement. Nos temps d’attente sont de moins de 10 jours», a dit fièrement le directeur général de la SDED.

Des restaurateurs soulagés

L’aide apportée par l’AERAM permet à ses bénéficiaires de mieux respirer en cette période plus difficile. Pour la propriétaire du Resto Bistro L’Entracte, Suzanne Rajotte, cette aide permet à son commerce de poursuivre ses activités autant que possible. «On veut continuer des activités, on veut innover. Tout ça nous permet de nous tenir à flot temporairement, mais ça donne un coup de main. Je crois qu’il ne faut pas lésiner sur une aide comme ça. Tous ceux qui ont des petites PME comme moi, qui ont mis des années d’efforts ou qui ont mis toutes leurs économies, ce n’est pas le temps de baisser les bras», a encouragé Mme Rajotte. De plus, l’adhésion au programme d’aide ajoute très peu de travail aux tâches administratives habituelles selon la propriétaire.

En effet, L’Entracte a exploré de nouvelles avenues pour proposer ses services à ses clients malgré la fermeture de sa salle à manger. Les commandes en formule take out, la livraison ou encore les boîtes à manger ont permis de diversifier l’offre du restaurant. Mme Rajotte n’exclut pas la possibilité de poursuivre cette offre lors du retour à la normale.

Bistro de la gare. (Photo : Ghyslain Bergeron)

L’adhésion du Bistro de la gare à l’AERAM est une bonne nouvelle pour son propriétaire François Timmons. «C’est une très bonne nouvelle parce que sans ça, il y a beaucoup de commerces qui ne pourraient pas passer au travers. On ne s’attendait pas nécessairement à ça et on n’a pas accumulé des sommes astronomiques pour faire face à une fermeture prolongée. Ça nous aide à avoir un fonds de roulement pour que quand ça va repartir, on puisse refaire des commandes et se regarnir pour le début», a, pour sa part, dit M. Timmons.

Le propriétaire salue lui aussi la simplicité des démarches qu’il a dû accomplir avec la SDED pour obtenir les fonds auxquels il avait droit. «J’ai rempli le formulaire et quelqu’un de la SDED m’a rappelé pour quelques précisions. Somme toute, c’était une démarche assez facile à faire. En dedans de deux semaines, tout était fait. J’encourage tous les autres commerçants à ne pas abandonner et de profiter de cette aide-là», a renchéri François Timmons.

Chose certaine, Suzanne Rajotte de L’Entracte et François Timmons du Bistro de la gare attendent impatiemment la réouverture des restaurants et des bars pour pouvoir à nouveau accueillir leurs clients.

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