Quel Drummondville léguerons-nous aux générations futures? (TRIBUNE LIBRE)

Quel Drummondville léguerons-nous aux générations futures? (TRIBUNE LIBRE)
Tribune libre (Photo : Depositphoto)

TRIBUNE LIBRE. Chaque fois que nous analysons un grand projet d’infrastructure municipale, nous avons tendance à nous concentrer sur le coût, le montant à emprunter, l’impact sur la qualité de vie et les bénéfices de manière isolée, c’est-à-dire du projet lui-même.

Bien que cela puisse paraître logique, nous avons l’habitude d’oublier que le projet à l’étude n’est que l’un des nombreux projets achevés dans le passé ainsi que ceux qui seront entrepris à l’avenir.

Les impacts cumulatifs de tous ces projets peuvent être bien plus importants que ceux de n’importe quel projet unique. Souvent, nous pouvons être confrontés, à plus long terme, à des conséquences négatives majeures.

Les répercussions immédiates de nos décisions sont relativement faciles à identifier et à quantifier, mais celles à plus long terme sont parfois moins évidentes.

Je pourrais continuer sur ce sujet en y ajoutant des paragraphes et des paragraphes, mais j’ai trouvé mieux : une courte vidéo intitulée ¨Saga Cité, une initiative de Vivreenville.org,¨ qui fait un excellent travail d’illustrer le concept et les enjeux auxquels nous faisons tous face.

Je vous recommande fortement de prendre quelques minutes pour la visionner. C’est divertissant et beaucoup moins ennuyeux que d’avoir à lire mes explications.

Cliquez simplement sur l’image à droite. Vous serez redirigé vers un site extérieur.

N’oubliez pas de revenir!

Nous, les générations «Silencieux» et «Baby Boomer», sommes habituées à aborder la planification municipale sans réfléchir aux impacts négatifs attribuables à l’étalement urbain et à l’adoption de solutions visant le court terme.

Par exemple, une décision d’étendre la banlieue implique de nouvelles routes et rues, des systèmes d’aqueduc et d’égouts, l’éclairage, potentiellement une nouvelle caserne de pompiers, etc. Mis à part les dépenses actuelles pour entretenir cette infrastructure, celles-ci vieilliront, se dégraderont avec le temps et nécessiteront des dépenses importantes pour les entretenir et les réparer.

Nous sommes habitués à l’abondance. Abondance de terres, air pur, ressources financières et matières premières pour produire en masse tout ce que nous voulons.

Nous devons reconnaître que ces temps sont révolus.

Ici à Drummondville, nous sommes très chanceux d’avoir encore des terres à profusion, relativement peu de pollution, et un fardeau fiscal avantageux par rapport à d’autres municipalités, du moins pour l’instant.

Cependant, cela pourrait changer dans un délai relativement court si nous ne sommes pas vigilants.

La municipalité commence déjà à ressentir le poids des emprunts soutenus et des décisions passées par rapport aux infrastructures. Prenons le problème de l’entretien de nos rues qui se transforme aujourd’hui en un fardeau financier majeur qu’il faut emprunter, dans un cercle vicieux, pour résoudre.

Est-ce que je suggère que nous devrions arrêter de progresser? Bien sûr que non!

Ce que je dis, c’est que nous devons le faire intelligemment. Que nous devons parvenir à un équilibre raisonnable et durable d’expansion et de densification.

Nous devons reconnaître que le monde et la société ont changé et que la planification de grands projets sur la base de critères dépassés conduira à des solutions dépassées qui ne sont plus viables.

Il est donc essentiel que chaque grand projet entrepris à partir de ce moment soit planifié et évalué, non seulement à la lumière des objectifs à court terme, mais aussi des impacts à long terme.

Pensons à ce que nous léguerons aux générations futures.

Il peut être tentant de penser «Après moi le déluge» mais en pensant aux autres, on pense aussi à soi.

Notre mode de vie de demain, celui que nous laisserons, incidemment, également à nos enfants, sera en grande partie déterminé par nos décisions d’aujourd’hui.

Pensons-y maintenant, c’est l’affaire de tout le monde!

 

Marc Lapierre, citoyen de Drummondville

M. Lapierre invite les gens à échanger avec lui à l’adresse suivante : mlapierre282@gmail.com

 

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