Un jeune sur deux présente des symptômes d’anxiété ou de dépression

Un jeune sur deux présente des symptômes d’anxiété ou de dépression
(Photo : Deposit)

PANDÉMIE. Près d’un jeune de 12 à 25 ans sur deux (48 %) rapporte actuellement des symptômes compatibles avec un trouble d’anxiété généralisée ou une dépression majeure.

C’est ce que démontre une étude sur la santé psychologique chez les jeunes de 12 à 25 ans menée par l’Université de Sherbrooke en Estrie et en Mauricie – Centre-du-Québec.

Dans notre région, plus de 5500 étudiants de 21 écoles ont pris part à cette étude du 18 au 26 janvier derniers.

La Direction de santé publique et responsabilité populationnelle ainsi que les Directions jeunesse famille et santé mentale adulte dépendance du CIUSSS MCQ sont préoccupées par ces résultats. C’est pourquoi, depuis le début de la pandémie, elles sont en contact étroit avec les partenaires du milieu de l’éducation pour s’adresser mutuellement ces enjeux. D’ailleurs, ces résultats seront un levier pour mettre à profit les jeunes dans un mode recherche de solutions et accompagner le personnel scolaire dans la continuité des actions déjà en place.

L’enquête aborde non seulement la santé psychologique des jeunes, mais aussi les éléments stressants et les facteurs de protection pouvant influencer leur bien-être autant dans le contexte scolaire que dans le contexte de leur vie personnelle.

Selon les données récoltées, trois fois plus de jeunes du secondaire de tous les niveaux rapportent avoir une santé mentale passable ou mauvaise à comparer aux résultats d’une enquête similaire menée en janvier 2020.

Les cégépiens et les universitaires sont encore plus touchés, avec un pourcentage d’anxiété ou de dépression probable aussi élevé que 58 %.

Parmi les stratégies qui aideraient le plus à maintenir ou à améliorer la santé psychologique rapportées par les personnes répondantes, on identifie le maintien des cours en présentiel, la participation à des activités sportives parascolaires et la création de liens significatifs avec des membres de la communauté scolaire.

« Faisant partie du groupe ciblé par l’enquête, je n’ai pas été étonnée de l’état inquiétant de la santé psychologique des jeunes, engendré par la crise actuelle. Je suis cependant touchée par le besoin essentiel des jeunes de créer des liens et par le fait que les plateformes virtuelles ne remplaceront jamais le contact humain», explique Nouha Leflej, étudiante au doctorat en médecine.

Pour Mélissa Généreux, professeure à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, ces résultats permettront de suggérer des pistes d’action ciblées aux autorités de santé publique et aux milieux scolaires concernés par l’étude.

Pour obtenir de l’aide

Des services sont disponibles pour les jeunes qui vivent présentement des difficultés, que ce soit dans les milieux scolaires, dans les organismes communautaires ou en CLSC.

En tout temps, il est également possible de joindre les lignes d’écoute ci-dessous pour une assistance immédiate :

  • Jeunesse, J’écoute au 1 800 668-6868
  • Tel-Jeunes au 1 800 263-2266.
  • Info-Social (811)
  • CEPS Drummond au 819-477-8855
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