De 42 à 90 jours avant de recevoir la deuxième dose du vaccin

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Par Marilyne Demers
De 42 à 90 jours avant de recevoir la deuxième dose du vaccin
Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux. (Photo : Capture d'écran)

COVID-19. Québec autorisera un délai supplémentaire allant jusqu’à 90 jours entre l’administration des deux doses du vaccin contre la COVID-19.

«Nos experts recommandent que la deuxième dose du vaccin soit administrée entre 42 et 90 jours. Dans notre contexte, c’est la meilleure stratégie, car on doit composer avec très peu de vaccins et on est engagé dans une course contre la montre», a indiqué le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, en conférence de presse jeudi.

La stratégie du gouvernement provincial vise à administrer une première dose du vaccin au plus grand nombre de personnes vulnérables possible. «Sauver des vies, c’est un impératif moral. Réduire le nombre d’hospitalisations, c’est une nécessité. Plus on va avoir de doses, plus on va être capable de diminuer le délai entre la première et la deuxième dose», mentionne-t-il.

Québec estime que ce délai supplémentaire permettra de devancer la vaccination de la première dose pour environ 500 000 personnes. «Ça va nous permettre de rejoindre non seulement les gens en RPA [résidence privée pour aînés], mais aussi les gens qui ont 80 ans et plus, les gens qui ont 70 ans et plus. C’est un gain important du point de vue de la protection de la population», soutient Richard Massé, conseiller médical stratégique à la direction générale de la santé publique.

Plus tôt cette semaine, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI), qui formule des recommandations pour l’utilisation des vaccins déjà homologués ou nouvellement approuvés au Canada, recommandait un délai maximal de six semaines, soit 42 jours.

«En plus de l’engagement de donner la deuxième dose, c’est aussi d’être capable de monitorer la situation pour voir le niveau d’immunité, de protection du vaccin parce que les données, jusqu’à date, allaient jusqu’à 42 jours. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas efficace après, au contraire. On va continuer cette évaluation-là, indique M. Massé. Ça se peut qu’on puisse le donner avant. Si on peut le donner avant, on va le faire.»

À ce jour, 115 000 premières doses du vaccin sur les 162 000 reçues ont été administrées au Québec. Plus de la moitié des résidents en CHSLD ont été vaccinés. La vaccination dans les RPA devrait débuter le 25 janvier.

Par ailleurs, inquiet du nombre d’hospitalisations à la hausse, le ministre Christian Dubé a appelé la population au respect des mesures sanitaires. «Ceux qui ne respectent pas les règles nuisent à l’ensemble du Québec. Les décisions qu’on prend aujourd’hui, individuellement, ont un impact collectif. Si on ne réduit pas la contagion, le confinement risque de se prolonger et peut-être même de se durcir», avise-t-il.

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