Les éclosions sous contrôle dans les deux résidences pour aînés

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Par Cynthia Martel
Les éclosions sous contrôle dans les deux résidences pour aînés
Le Centre d'hébergement St-Joseph est situé sur la rue Melançon, à Drummondville. (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

COVID-19. Le propriétaire du Centre d’hébergement St-Joseph voit la lumière au bout du tunnel à la suite d’une éclosion de COVID-19 qui sévit depuis début décembre. La situation est également contrôlée aux Terrasses de la Fonderie.

Au Centre d’hébergement St-Joseph, le virus a infecté 53 résidents et 37 employés. La progression a été foudroyante.

«Ç’a été intense, fulgurant. Le jour un, nous avons détecté deux ou trois résidents avec des symptômes. Rapidement, on les a fait dépister et leur test s’est avéré positif. Le lendemain, huit à dix personnes de plus étaient malades. On est parti de zéro cas à une vingtaine en trois jours. C’est à ce moment que tu perds le contrôle», raconte Pascal Pelletier, propriétaire des Résidences Pelletier, qui regroupent cinq établissements au Centre-du-Québec, dont quatre à Drummondville.

C’est la deuxième fois en huit mois que cette résidence privée pour aînés (RPA) desservant des personnes autonomes, semi-autonomes et ayant la maladie d’Alzheimer et des pertes cognitives est frappée par une éclosion. Mais celle-ci est nettement plus importante.

Faisant face à un réseau de la santé engorgé et un nombre de cas élevé au sein d’un même établissement, la Santé publique régionale a décidé de déployer une plus grande équipe composée de divers professionnels pour apporter renfort et soutien.

«Ç’a été une grosse décision. Ils ont décidé de créer un mini hôpital sur place plutôt que d’envoyer les résidents au centre d’hébergement temporaire COVID à Nicolet ou bien à l’hôpital. Donc le CIUSSS a dépêché deux médecins sur place pendant près de trois semaines, des préposés aux bénéficiaires, des super-infirmiers, qui sont d’ailleurs avec nous encore. Ç’a été très aidant! Il a fallu que j’engage beaucoup aussi. Ç’a été toute une mise en place pour être en mesure de soigner les gens sur place. Nous pouvons aussi compter sur une équipe d’ergothérapeutes et de physiothérapeutes qui font marcher les gens», explique M. Pelletier, en toute reconnaissance.

En date du 11 janvier, six résidents sont encore malades. Sur la cinquantaine qui a été contaminée, sept sont malheureusement décédés. La plupart des employés atteints sont de retour au boulot.

Terrasses de la Fonderie

Du côté des Terrasses de la Fonderie, où l’éclosion est survenue sans crier gare à Noël, la situation «est très bien contrôlée».

«Les statistiques semblent s’en aller sur la bonne voie. On continue toujours à faire des dépistages aux quatre ou cinq jours sur les gens à risque», fait savoir le propriétaire Pascal Pelletier.

Les Terrasses de la fonderie, à Drummondville.

Les 450 résidents de cette maison de retraite pour personnes autonomes et semi-autonomes ont rapidement été mis en isolement. Des mesures sanitaires additionnelles ont été appliquées et une équipe de professionnels du CIUSSS y a été attitrée.

«Nous avons agi rapidement de sorte qu’après 11 jours d’isolement, la Santé publique a autorisé le déconfinement pour tous ceux qui n’étaient pas malades. Elle jugeait à ce moment que le risque de transmission s’était estompé. Bien entendu, on recommande quand même aux gens de rester le plus possible dans leur appartement. Les repas sont toujours servis aux portes et les activités n’ont pas repris», indique-t-il.

Une cinquantaine de résidents de même qu’une dizaine d’employés ont contracté la COVID-19. À ce jour, près de la moitié des usagers est considérée comme guérie. Vingt-cinq sont encore malades, mais certains d’entre eux sont près de la guérison. Quatre ont malheureusement perdu leur bataille.

«Sur ces victimes et celles à St-Joseph, certaines se sont affaiblies et ont fait des chutes, donc elles sont décédées à la suite des séquelles de la chute. Évidemment, si ces résidents n’avaient pas attrapé la COVID, ils n’auraient pas chuté… Il y en avait qui était très autonome, d’autres plus âgés. Il y a des gens même que je n’aurais pas pensé qu’ils décèdent», déplore M. Pelletier.

Dans un cas comme dans l’autre, Pascal Pelletier n’a aucune idée comment le virus s’est introduit.

«La Santé publique n’a pas mis le doigt sur un cas spécifique», précise-t-il, ajoutant que les employés ne se promènent pas d’une résidence à une autre.

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