À l’aube de son 100e anniversaire, Larocque et fils ferme ses portes

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Par Ghyslain Bergeron
À l’aube de son 100e anniversaire, Larocque et fils ferme ses portes
Gilles Larocque pose devant l’entreprise fondée par son grand-père Edgar, en 1924. (Photo : Ghyslain Bergeron)

AFFAIRES. C’est avec émotion et résilience que le propriétaire Gilles Larocque de Larocque et fils a annoncé, lundi matin, que l’entreprise spécialisée dans la distribution de fruits et légumes allait mettre la clef dans la porte. Après tout près de 100 ans au centre-ville de Drummondville, le commerce de la rue Lindsay fermera ses portes le 31 janvier prochain.

C’était en 1924. Edgar Larocque fondait ce qui devait devenir un fleuron drummondvillois dans la distribution de fruits et légumes dans la région. Avec les années, ses deux fils ont pris la relève et depuis 1981, Gilles Larocque a repris le flambeau.

«Ç’a allait faire 40 ans au mois de mai que je suis ici. Ce n’est pas facile ce matin de vous parler, il y a beaucoup d’émotion. C’est quand même ma vie, en plus que depuis 2007 je suis le seul propriétaire. Cependant, compte tenu de nombreuses circonstances, dont la pandémie et la compétition, j’ai eu à prendre cette difficile décision. Il faut dire aussi que le bâtiment a besoin d’amour. Il y a des investissements importants à faire», a confié M. Larocque à L’Express.

Gilles Larocque, propriétaire, se tient dans les bureaux qui revêtent un cachet historique de l’entreprise. Quelques photos ornent les murs de la compagnie. (Photo Ghyslain Bergeron)

Dans un souci de transparence, Larocque et fils a avisé sa clientèle de la décision d’affaires prise il y a quelque temps. «J’ai même rencontré des clients en personne afin de leur témoigner ma reconnaissance pour leur appui depuis toutes ces années. C’était important pour moi. Je vais rediriger mes clients vers d’autres entreprises similaires auxquelles je fais confiance et que je connais depuis plusieurs années», a ajouté l’homme de 62 ans.

Loin de se diriger vers la retraite, Gilles Larocque envisage de prendre quelques semaines avant de statuer sur son avenir. «C’est certain que je vais continuer à bouger. Je ne me vois pas rien faire. Quand je regarde mon père qui a 97 ans et qui marche, s’occupe, c’est inspirant», a expliqué l’homme d’affaires.

Une quinzaine d’employés perdront leur emploi, mais déjà quelques-uns ont réussi à s’en trouver un nouveau.

Le bâtiment qui longe la voie ferrée devrait être acheté par la Ville de Drummondville. La transaction pourrait être officialisée lors d’une prochaine séance du conseil municipal.

À l’extrême droite, le bâtiment à ses débuts avant même que l’enseigne ne soit installée sur le devant de l’entreprise. (Rue Lindsay, vers 1920. Société d’histoire de Drummond, Fonds Garage Montplaisir ; P194.)
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