ÉDUCATION. Le Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC) a accueilli positivement les mesures qui ont été annoncées mercredi par le premier ministre François Legault, dont le retour en classe des élèves des écoles primaires le 11 janvier.
«Nous sommes très contents des annonces ministérielles, certifie le directeur général du CSSDC, Lucien Maltais. C’est certain que pour la formation générale des adultes, les écoles secondaires et la formation professionnelle, on aurait aimé un retour plus rapide. On comprend que le 18 janvier est très raisonnable.»
Mercredi soir, François Legault a annoncé à la population une série de mesures afin de freiner la propagation de la COVID-19. Le premier ministre a amené quelques précisions quant au retour des élèves au sein des établissements scolaires.
Les élèves des écoles primaires seront de retour la semaine prochaine, tandis que ceux des écoles secondaires, de la formation générale des adultes et de la formation professionnelle devront attendre une semaine supplémentaire. En attendant, ces derniers composeront avec des cours à distance.
«Jusqu’à présent, tout est organisé et ça fonctionne très bien. À certains endroits, l’accès à Internet est plus difficile, indique M. Maltais. On essaie de trouver des façons alternatives en prêtant des clés USB pour que les gens aient accès à une connexion Internet. Sur environ 5000 élèves au secondaire, on a fait le prêt de 130 clés USB.» Le directeur général précise que la distribution du matériel a été effectuée avant les vacances des Fêtes.
Soulignons que la pédagogie à distance s’avère complexe pour les centres de formation professionnelle qui misent davantage sur les apprentissages pratiques. «Les directeurs de centres en formation professionnelle sont certainement en train d’analyser les impacts de tout ça, mentionne M. Maltais. Nos enseignants en formation professionnelle devront réajuster leur séquence de cours. On ne peut pas dire que c’est une situation idéale.»
Réussite scolaire
Lors des prochains mois, plusieurs enjeux se présenteront au CSSDC, incluant la réussite scolaire. «Présentement, on est dans une tempête. On essaie de diminuer l’impact de la tempête sur les apprentissages des élèves. Les enseignants sont en ajustement constant en lien avec la situation qui évolue. On veut maintenir le cap sur les savoirs essentiels, ce qui est prioritaire», exprime M. Maltais.
«Pour le primaire, ça va quand même assez bien. On a une belle présence au niveau des élèves. Au secondaire, c’est un peu plus difficile avec la formation à distance», poursuit-il.
Le directeur général soutient que les évaluations ministérielles exercent des pressions sur certains groupes. «On peut s’attendre à que les épreuves ministérielles soient retirées cette année. On s’attend à avoir des précisions supplémentaires du gouvernement, de la part du ministre de l’Éducation.»
Selon les dires de François Legault, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge tiendra une conférence de presse vendredi afin de faire le point sur le milieu de l’éducation.
Quant à M. Maltais, il compte attendre la diffusion du premier bulletin avant de porter des actions. «On va voir les résultats. On va se centrer sur les élèves en difficulté. Il y a différentes mesures qui pourront être mises en place dans les écoles comme des récupérations supplémentaires, des cours de rattrapage, des mesures d’aide supplémentaire ou du tutorat. On est ouvert.»
Pénurie d’enseignants
La pénurie d’enseignants est aussi un enjeu à surveiller, ajoute le directeur général. «Présentement, nous avons tous nos effectifs, mais on va devoir suivre la situation de près dans les prochaines semaines. C’est un peu inquiétant. La difficulté vient quand les remplacements arrivent. Sur le nombre de classes que nous avons et le nombre d’enseignants que nous avons, lorsque les remplacements arrivent, c’est toujours non prévu.»
Plusieurs pistes de solutions sont analysées. Le CSSDC étudie la possibilité de «prendre des enseignants en orthopédagogie pour les mettre en classe régulière». «On a des discussions à avoir avec les instances syndicales. On veut vérifier si c’est nécessaire pour l’instant. Si c’est nécessaire, on veut regarder les alternatives.»
«Pour l’instant, on essaie de maintenir les services complémentaires. Il y a plusieurs élèves qui ont des difficultés. C’est du personnel qui nous aide grandement à rattraper le retard que certains élèves ont au niveau académique.»
Rappelons que le CSSDC reprendra les bilans sanitaires dans les écoles dès la semaine prochaine. Selon le directeur général, il y avait une trentaine de cas actifs avant la période des Fêtes. Présentement, il y a environ 65 cas actifs auprès de la communauté étudiante et enseignante.