Des exceptions prévues au couvre-feu

Des exceptions prévues au couvre-feu
Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité publique. (Photo : Capture d'écran)

COVID-19. Dès samedi, il sera interdit de se déplacer hors de son lieu de résidence durant le couvre-feu au Québec entre 20 heures et 5 heures, sauf dans le cas d’exceptions.

«Évidemment, le gros bon sens commande qu’il y ait des exceptions à l’application de ce couvre-feu» a mentionné la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, en conférence de presse jeudi, précisant qu’une liste a été rendue publique.

Des exceptions s’appliqueront notamment pour les travailleurs essentiels. «On pense aux travailleurs de la santé, à des gens qui doivent effectuer du transport de marchandises ou du transport de biens. Il y a aussi des situations qui peuvent être nécessaires, par exemple pour aller chercher un médicament à la pharmacie pour soi ou pour quelqu’un avec qui on habite. Il y a des situations où on doit prêter assistance à quelqu’un, où on doit se rendre au chevet d’une personne en fin de vie. On pense aussi à des motifs d’urgence divers», énumère-t-elle.

Il sera également permis de sortir son chien après 20 heures dans un rayon d’un kilomètre autour de sa résidence pour les besoins de l’animal. «Il y a un ensemble comme ça de circonstances qui font qu’il y a des occasions où les gens auront le droit de circuler, mais ça va prendre une bonne raison», soutient la ministre Guilbault, incitant pour que le couvre-feu n’empêche pas toute personne vivant de la violence de quitter son domicile.

Les citoyens qui seront interpellés par les policiers durant le couvre-feu devront démontrer la nécessité de leur déplacement, par exemple, avec une attestation de l’employeur. «Ce sera la responsabilité de la personne de faire la démonstration à un policier qu’elle a une bonne raison d’être en dehors de son domicile. Les policiers sont habitués de faire preuve de jugement et de discernement, alors l’idée n’est pas de coincer à tout prix des gens ou d’être plus suspicieux qu’il ne le faut. Les gens qui ont de bonnes raisons de circuler, les policiers vont le comprendre», soutient Geneviève Guilbault.

Les contrevenants s’exposent à des amendes de 1 000 $ à 6 000 $ s’ils ne sont pas en mesure de justifier la raison de leur déplacement. Les jeunes de 14 ans et plus sont passibles de recevoir une amende de 500 $.

«[Le couvre-feu] ne changera peut-être pas tant que ça la vie de ceux qui respectent déjà les règles. Par contre, pour la minorité qui continue de vouloir se rassembler dans des rassemblements interdits, notamment dans des maisons privées, ça va devenir beaucoup plus difficile à partir de samedi», indique-t-elle.

Rappelons que le couvre-feu sera en vigueur pendant quatre semaines, soit jusqu’au 8 février. (MD)

 

Partager cet article