Simoneau et les Voltigeurs ont le couteau entre les dents

Simoneau et les Voltigeurs ont le couteau entre les dents
Xavier Simoneau. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Comme la majorité des joueurs des Voltigeurs, Xavier Simoneau a renoué avec l’entraînement cette semaine sur la patinoire du Centre Marcel-Dionne. Achevant une longue pause forcée, c’est avec le couteau entre les dents que l’équipe amorce sa préparation en vue du retour au jeu dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

Après avoir passé le temps des Fêtes dans leurs familles respectives, les protégés de Steve Hartley sont rentrés à Drummondville au cours des derniers jours. Les joueurs en provenance des autres provinces n’ont toutefois pas encore pris le chemin de l’aréna puisqu’ils sont contraints à une quarantaine de 14 jours à leur arrivée au Québec.

Ce retour à l’action était particulièrement attendu pour Xavier Simoneau. Le capitaine des Rouges n’avait pas côtoyé ses coéquipiers depuis plusieurs semaines, notamment en raison de sa participation au camp de sélection de l’équipe canadienne junior.

«C’est le fun de retrouver tout le monde, surtout pour moi! Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu les gars. On n’avait pas touché à la glace depuis un bout, mais on retrouve vite le rythme de l’entraînement. Dans la situation où on est en ce moment, on se considère simplement chanceux de pouvoir pratiquer ensemble», a commenté Simoneau lors d’un entretien téléphonique.

Les Voltigeurs ont recommencé à s’entraîner au cours des derniers jours. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

À moins d’un revirement lié à la pandémie, les Voltigeurs renoueront avec l’action en accueillant une bulle de la LHJMQ, du 22 au 24 janvier, au Centre Marcel-Dionne. Pour l’instant, on ignore si le nouveau confinement compromet la tenue de ces matchs.

«Je sais que les gars ont aimé jouer dans la première bulle à Québec. D’accueillir cet événement à Drummondville, ça pourrait nous donner un petit avantage, parce qu’on est habitués de jouer sur cette patinoire», a souligné Simoneau.

Dans le cadre de cette bulle, les Voltigeurs (5-4-1-0) feront face à deux défis de taille face aux Foreurs de Val-d’Or (10-1-2-2) et aux Olympiques de Gatineau (6-4-0-0). «On a hâte que ça recommence, peu importe nos adversaires. On va affronter de bonnes équipes, mais honnêtement, avec l’équipe qu’on a, il n’y a personne qui nous fait peur», a affirmé Simoneau.

L’équipe pourra notamment compter sur le retour de l’attaquant autrichien Fabian Hochegger, qui a représenté son pays lors du championnat mondial junior. D’autres mouvements de personnel pourraient survenir d’ici là, puisque la période des transactions a été prolongée jusqu’au 25 janvier. Jusqu’ici, le directeur général Philippe Boucher a toutefois opté pour le statu quo.

«Les échanges, ce n’est pas en notre pouvoir. On a un des meilleurs dg de la ligue : c’est entre ses mains. Pour ma part, je suis fier de notre équipe. Je pense qu’on n’est pas obligés de bouger pour avoir du succès», a fait valoir Simoneau.

Remis de sa déception

Écarté d’Équipe Canada en raison d’un test positif à la COVID-19 survenu pendant le camp de sélection, Xavier Simoneau n’a rien raté du championnat mondial junior disputé à Edmonton. Parfaite lors de ses six premiers matchs, la formation unifoliée a finalement échappé la médaille d’or lors de la finale contre les États-Unis, mardi soir.

«Même si je n’ai pas pu y participer, je me suis plu à regarder tous les matchs. Je suis toujours aussi fier d’être un Canadien. Notre équipe est reconnue comme une puissance qui travaille toujours très fort sur la glace. Elle a fait honneur à sa réputation pendant le tournoi», a estimé le joueur de centre, qui a vu son ex-coéquipier Dawson Mercer livrer de solides performances tout au long de la compétition.

Xavier Simoneau. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Rêvant d’arborer la feuille d’érable depuis son enfance, Simoneau ne cache pas que son départ du camp de sélection a été difficile à avaler. Confiné dès son arrivée à Red Deer, le jeune homme n’a finalement jamais eu la chance de se faire valoir sur la patinoire.

«C’est rare que je suis fâché ou déçu dans la vie, mais je l’étais quand c’est arrivé. En même temps, ça démontre juste que je suis un compétiteur. À 19 ans, c’était ma dernière chance de faire l’équipe, alors c’est normal de ressentir une telle déception», a expliqué celui qui n’avait pas encore eu l’opportunité de s’exprimer sur cet épisode dans les médias.

Ayant pu se ressourcer durant le temps des Fêtes, Simoneau se dit maintenant remis de cette déception. Dominant lors des quatre premiers matchs de la saison, au mois d’octobre, la fierté de Saint-André-Avellin n’a pas vu d’action depuis bientôt trois mois.

«Pendant les dernières semaines, j’ai pu recharger mes batteries dans ma famille. Je n’étais pas fatigué physiquement, mais je l’étais mentalement. Maintenant que j’ai fait le plein d’énergie, je me sens prêt à attaquer la deuxième partie de la saison. Le hockey, c’est ma passion. J’ai juste hâte de recommencer à jouer!», a conclu le petit guerrier au grand cœur.

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