Retour en classe : «On ne veut pas être à la même place qu’au printemps dernier» – Stéphanie Lacoste

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Par Emmanuelle LeBlond
Retour en classe : «On ne veut pas être à la même place qu’au printemps dernier» – Stéphanie Lacoste
Le comité de parents du Centre de services scolaire des Chênes espère que des améliorations seront apportées à l’enseignement à distance. (Photo : Unsplash)

ÉDUCATION.  En vue du retour en classe qui sera potentiellement repoussé, le comité de parents du Centre de services scolaire des Chênes espère que des améliorations seront apportées à l’enseignement à distance. À son avis, le seuil minimal de services n’est pas acceptable.

Rappelons que le premier ministre du Québec, François Legault, fera le point sur la pandémie de COVID-19 aujourd’hui à 17 h. Afin de réduire la propagation du virus, une série de mesures sera annoncée.

Dans le milieu scolaire, le retour des classes était prévu le 11 janvier. Selon le plus récent scénario du gouvernement, les élèves du primaire reviendraient à l’école le 18 janvier, tandis que les élèves du secondaire seraient de retour sur les bancs d’école le 25 janvier.

Le comité de parents du Centre de services scolaire des Chênes soutient que «la meilleure place pour les élèves est à l’école». Toutefois, les parents se disent prêts à se plier aux directives du gouvernement provincial.

Stéphanie Lacoste. (Photo: archives)

Ces derniers s’attendent à des changements quant à l’enseignement à distance. «On ne veut pas être à la même place qu’au printemps dernier. On veut avoir un réel support pour les parents et les enfants. Ce n’est pas vrai que le seuil minimal de prestations est acceptable dix mois après l’annonce du premier confinement», soutient la présidente du comité, Stéphanie Lacoste.

«On est prêt à ce que l’enseignement soit adapté à la situation actuelle, mais on veut que ce soit la meilleure adaptation possible, ajoute-t-elle. On ne peut pas nous faire croire que l’éducation est une priorité au Québec quand on demande un seuil minimal de prestations.»

Selon Stéphanie Lacoste, les parents sont prêts à faire leur part, mais ils ne pourront pas remplacer les enseignants. «On n’a pas étudié pour être des professeurs. On est des parents. On est prêt à soutenir nos enfants, mais on ne peut se substituer aux enseignants.»

Dans certains cas, les parents n’ont pas la capacité d’appuyer leurs enfants. «Les enfants de nos travailleurs essentiels sont au service de garde. Les parents doivent reprendre les travaux d’école le soir. Ils n’ont pas le choix, illustre Mme Lacoste. Les élèves handicapés et les élèves en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EDHDAA) ont besoin d’être stimulés. Les parents ne sont pas formés pour ça. Ils sont des parents et non des professionnels.»

Silence radio chez les enseignants

Guy Veillette, président du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville, soutient qu’à cette heure, les enseignants ne connaissent pas les tenants et les aboutissants des nouvelles mesures qui seront annoncées ce soir.

«À 17 h, je vais être rivé sur mon écran comme les autres citoyens pour apprendre ce qu’il va se passer de façon officielle. Nous n’avons été ni consultés et ni avisés. On va tout apprendre à la dernière minute et je ne sais pas comment on va s’organiser», exprime-t-il.

L’enseignement à distance n’est pas la solution idéale pour les écoles primaires, mentionne M. Veillette. «Au primaire, les enseignants préfèrent que les élèves soient à l’école. C’est beaucoup plus simple. L’enseignement à distance en maternelle et en première année, c’est compliqué. On ne peut pas tenir un enfant rivé devant son écran. Il y a des problèmes de réseau», conclut-il.

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