REVUE DE L’ANNÉE. Avec trois maires aux commandes de la Ville en douze mois et une pandémie mondiale, 2020 aura marqué l’histoire de Drummondville.
Si certains ont été surpris par l’annonce du départ d’Alexandre Cusson à la fin de l’année 2019, on apprenait peu de temps après que le conseiller municipal et maire adjoint, Yves Grondin, prendrait le relais.
Alexandre Cusson a officiellement quitté ses fonctions à la fin janvier pour se consacrer à temps plein à la course à la chefferie du Parti libéral du Québec. Celle-ci ayant été suspendue en raison de la pandémie de COVID-19 et l’échéancier étant incertain, l’ex-maire a choisi de retirer sa candidature en mai. Deux mois plus tard, il s’est joint à la direction générale des Éleveurs de porcs du Québec.
De son côté, le maire Grondin devait accomplir le mandat qui lui était confié jusqu’au 3 mai, date du scrutin général de l’élection partielle. Or, la pandémie a aussi bousculé ces plans. Peu de temps après avoir confirmé leurs intentions de briguer la mairie de Drummondville, Mathieu Audet et Alain Carrier ont dû suspendre leurs activités.
Après avoir été repoussée de quatre mois, l’élection partielle a finalement été confirmée en août. Deux semaines plus tard, Mathieu Audet annonçait qu’il se retirait de la course. Alain Carrier a été élu par acclamation le 4 septembre.
«Il faut dire qu’à Drummondville, il y a eu deux maires en 32 ans. En une année, nous en avons eu trois. Pour une organisation, c’est quelque chose, et ce, sans compter la pandémie», note le directeur général de la Ville, Francis Adam, invité à commenter l’actualité des derniers mois.
«Ce sont des événements exceptionnels dans la vie municipale. Pour moi, c’est une année qui va être marquée au fer rouge. Je vais m’en souvenir toute ma vie au niveau professionnel. L’année 2020 aura été une année de résilience, d’adaptation et d’agilité», ajoute-t-il.
Pour le directeur général, l’élaboration d’un plan de relance municipal pour faire face à la crise sanitaire fait partie des faits saillants de la dernière année. «Encore une fois, ce n’est pas quelque chose qu’on avait dans nos cartons. Élaborer ce plan de relance en si peu de temps, avec nos partenaires, je trouve que ç’a été une belle réussite», souligne-t-il.
S’étant amorcée en avril, l’initiative qui a rassemblé plus de 3 000 personnes aux différentes étapes de consultation a été adoptée en septembre. «On voulait connaître les attentes de la population et se donner des outils pour supporter la communauté dans la situation qu’ils vivent. Déjà, il y a des initiatives prévues en 2021», indique-t-il.
Projets majeurs en 2021
Lancé en pleine pandémie, le chantier du futur Centre sportif Girardin à l’intersection des rues Pelletier et Marchand sera complété en 2021. Si tout va comme prévu, son ouverture est prévue à l’automne. Les citoyens pourront bénéficier d’une patinoire, d’un terrain synthétique multisport et d’une piste de course à pied intérieure. «C’est un des projets majeurs qui sera concrétisé en 2021», souligne Francis Adam.
Pendant que les travaux du Centre sportif Girardin se termineront, ceux entourant la phase 2 de la promenade Rivia s’amorceront. Le nouveau trajet de 2 kilomètres aménagé dans le parc des Voltigeurs s’ajoutera au sentier de 2,5 kilomètres déjà existant. La promenade se poursuivra jusqu’à la piste de BMX. Une boucle sera aussi ajoutée jusqu’au Manoir Trent. «La phase 1 a été très populaire. C’est un projet qui est attendu», soutient le directeur général.
Le guichet unique visant à centraliser différentes demandes citoyennes sera officiellement lancé en 2021. Cette nouvelle ressource sera disponible en composant le 311. «L’objectif est que les citoyens soient bien reçus. On est actuellement en rodage. Les préposés au service à la clientèle ont été formés. On aimerait l’étendre à d’autres services, comme l’urbanisme», indique Francis Adam.
La virtualisation de certains services est aussi envisagée. «Ça pourrait être fait avec certains permis, comme pour les clôtures ou les piscines. Les gens n’auraient plus à se déplacer pour consulter un inspecteur. Tout serait en ligne», explique-t-il.
Le directeur général de Drummondville souligne le début de la construction de la nouvelle usine de traitement d’eau potable en 2021, un projet majeur réalisé par la Ville dans son histoire.
Des projets en vue pour Alain Carrier
Le maire de Drummondville, Alain Carrier, entend définir le projet de revitalisation au centre-ville en 2021. Une étude visant à analyser différents projets, dont un stationnement étagé et une salle de spectacle multifonctionnelle de style cabaret, sera réalisée.
Le maire Carrier souhaite également rassembler sous un même toit des organismes d’aide alimentaire, dont le Comptoir alimentaire Drummond et la Tablée populaire. «L’ancien Jean Coutu est vide. Je vois que ça pourrait être là. Selon la volonté du conseil municipal, les organismes pourraient être dans la nouvelle bâtisse en juillet prochain», avance-t-il.
L’achat de terrains industriels fait aussi partie de ses priorités. «On a exproprié des terrains à Saint-Charles, sur le bord de l’autoroute 20. On a aussi la continuité du parc industriel de Saint-Nicéphore», note l’homme d’affaires, qui veut accueillir de nouvelles entreprises à Drummondville.
Un coup de barre sera donné dans la réfection des rues. Une somme de 5 M$ supplémentaire a été allongée aux travaux de surfaçage. Au total, un montant de 21,4 M$ a été affecté exclusivement aux infrastructures routières. «On a mis des sous cette année et on va en mettre encore davantage l’an prochain», mentionne le maire.
Alain Carrier complètera son mandat actuel en 2021. Ce dernier a déjà confirmé son intention de solliciter un autre mandat, alors que les Drummondvillois seront appelés aux urnes le 7 novembre prochain en vue des élections générales municipales.
