TRIBUNE LIBRE. Jusqu’à présent, relativement peu d’informations ont été fournies concernant le stationnement étagé et le cabaret du centre-ville, que ce soit lors d’interviews avec la presse ou lors des réunions du conseil.
Ce manque d’informations, intentionnel ou non, pousse les gens à se forger leurs propres impressions, souvent pour le pire. Sur la base de mes conversations avec certains citoyens, des commentaires d’autres contributeurs à La Tribune libre et des questions posées lors des réunions du conseil, il est évident qu’une partie de la population est préoccupée par le projet, préoccupations qui sont amplifiées par l’absence d’informations détaillées.
En plus de ce qui précède, j’ai obtenu des informations complémentaires sur le projet à la suite de la publication de ma lettre ouverte du 7 décembre dernier.
Je n’ai pas été en mesure de vérifier toutes les informations de manière indépendante, cependant, étant donné les sources, il y a une forte probabilité qu’elles soient crédibles et certains des points mentionnés soulèvent des inquiétudes quant au processus.
Ces informations suggèrent que :
- Le projet sera précipité afin de pouvoir soumettre une demande de subvention au gouvernement du Québec avant la fin février, date à laquelle je comprends que le programme de subvention prend fin.
- Compte tenu du temps nécessaire pour l’évaluation de la demande par le gouvernement, le projet pourrait démarrer en 2022 ou 2023.
- La décision est définitivement prise d’aller de l’avant avec un cabaret pouvant accueillir environ 300 personnes. Le seul point restant est l’endroit où il sera situé.
- Le cabaret sera situé dans le centre-ville, soit intégré au stationnement étagé, soit à un autre endroit… qui a déjà été identifié.
Si ce qui précède s’avère vrai, il est clair qu’un délai aussi serré que le 28 février 2021:
– rendra impossible la réalisation d’une étude professionnelle, indépendante, complète et impartiale des principaux aspects du projet. Cela est particulièrement vrai si on veut s’assurer que les sites alternatifs, la portée du projet et l’impact sur l’environnement et la qualité de vie des citoyens soient soigneusement évalués et pris en compte dans l’équation, ce qui est essentiel.
– ne laissera pas suffisamment de temps pour organiser une initiative de consultation publique crédible, ce qui limitera considérablement l’opportunité des citoyens à débattre et à évaluer le projet.
Au vu de ce qui précède, il est temps de fournir plus d’informations concernant le projet.
Je ne suggère surtout pas que des informations de nature confidentielle soient divulguées, mais au minimum que les citoyens reçoivent des informations de base qui leur donneront une bonne idée de ce à quoi il doivent s’attendre, et ce, pour leur démontrer qu’ils sont des partenaires à part entière et réduire l’incertitude et le mystère entourant ce projet.
Des informations en fonction de l’état actuel du projet tel que, par exemple :
– Quelles sont les étapes probables du projet, y compris les échéanciers prévus?
– Y aura-t-il une étude complète, impartiale et indépendante?
– Toutes les options sont-elles sur la table ou limitées?
– Les citoyens seront-ils pleinement informés de la ou les options proposées et disposeront-ils de suffisamment de temps pour a.) Analyser les informations, b.) Avoir un débat significatif, et c.) Pouvoir voter sur l’option préférée en cas de manque de consensus?
Monsieur le maire, dans votre Publireportage du 21 janvier, vous avez promis une «administration saine et transparente».
Alors, le moment est venu de mettre cet engagement en application en divulguant des informations qui aideront vos concitoyens à mieux comprendre et se reconnaître dans ce projet.
Marc Lapierre, citoyen de Drummondville
M. Lapierre a été banquier durant 30 ans. Il s’est spécialisé dans le financement aux entreprises de toutes tailles. Il a aussi été consultant international durant 10 ans auprès de gouvernements et institutions financières étrangers. Il invite les gens à échanger avec lui à l’adresse suivante : mlapierre282@gmail.com
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