ORGANISME. Afin de rejoindre davantage les hommes en détresse, le Centre de ressources pour hommes Drummond (CRHD) s’est associé à un nouveau porte-parole bien connu de tous.
De fait, l’organisme situé sur la rue Lindsay est maintenant représenté par l’auteur-compositeur-interprète Steve Veilleux, chanteur du groupe drummondvillois Kaïn.
«Steve a une capacité hors du commun de communiquer. C’est un modèle pour pousser les gars à mieux communiquer et il est en plus exactement dans la tranche d’âges (25-45 ans) des hommes avec lesquels on a plus de travail à faire pour les rejoindre», fait valoir Martin Doucet formateur, coach et intervenant au CRHD.
Prenant son nouveau rôle très au sérieux et étant honoré de porter ce chapeau, Steve Veilleux a la ferme intention de faire connaître l’organisme, tout en sensibilisant les hommes.
«Il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas encore l’existence du centre, donc je vais propager l’information, que ce soit par la musique, mon réseau de contacts, les médias sociaux afin de faire en sorte que les hommes osent prendre une chance de venir parler. Ce n’est pas tout le monde qui a le réflexe, qui a dans l’instinct de s’ouvrir. Avec l’année qu’on traverse tous qui est très difficile pour l’humain, parler, se sentir écouter, faire des démarches, ça permet de faire le point, de souffler. Je trouve ça absolument génial qu’on ait accès à un tel centre chez nous. Il gagne à être connu. Si mon implication peut faire en sorte qu’une poignée d’hommes viennent cogner à la porte, ce sera mission accomplie», laisse-t-il entendre.
Briser les tabous
Pour un homme, se montrer vulnérable et admettre ses faiblesses demeure difficile.
«Les hommes d’aujourd’hui sont meilleurs pour exprimer leurs sentiments qu’avant, mais pour demander de l’aide, ils ne sont pas meilleurs que leur grand-père. C’est encore tabou, malgré une petite amélioration», fait observer M. Doucet.
«On souhaite briser les tabous de l’homme plus traditionnel qui dit toujours « Je vais m’arranger tout seul »», mentionne Andrée-Anne Genest, directrice de l’organisme.
En tant qu’artiste, Steve Veilleux expose souvent sa vulnérabilité.
«En musique, on ne peut pas mentir, il faut que tu sois totalement à cœur ouvert. Monter sur une scène devant les gens, c’est de se montrer vulnérable à l’opinion de tous. On est constamment exposé aux jugements. C’est pour ça que ce que je veux dire aux hommes d’oser de demander de l’aide, peu importe la façon», affirme-t-il.
«C’est souvent ce qu’on entend des gars : la crainte de se faire juger du monde extérieur, de l’intervenant. C’est vraiment un enjeu important à freiner. Et pourtant, c’est une de nos forces d’être très accueillant, on est là pour aider, sans jugement, peu importe la situation», conclut sur un ton convaincant la directrice.
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