Discussions entourant le projet de stationnement étagé

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Par Marilyne Demers
Discussions entourant le projet de stationnement étagé
Le stationnement existant entre les rues Loring et du Pont pourrait être l’endroit désigné pour accueillir le projet de stationnement étagé, indique le maire Alain Carrier. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CENTRE-VILLE. Le projet de stationnement étagé au centre-ville de Drummondville a été au cœur d’échanges entre le maire et deux conseillers.

Questionné par un citoyen lors de la période de questions à la séance du conseil municipal, le maire Alain Carrier a fourni de nouvelles informations. S’il a d’abord été question de 300 ou 400 places, ce dernier a fait savoir que le stationnement étagé pourrait accueillir 800 places. Le projet est estimé à 20 M$.

«À Sherbrooke, si je ne me trompe pas, j’ai lu que c’est 30 000 $ la case de stationnement. Ils ont défait un ou des édifices. Quelle serait la différence entre leur projet et le nôtre? Je pense que ça va être un peu différent, je dirais autour de 25 000 $ [la case de stationnement]», estime-t-il.

Le maire a indiqué qu’environ 1 700 places de stationnement sont disponibles au centre-ville «après les heures de bureau», incluant les 380 au Centre Marcel-Dionne, les 125 à l’hôtel de ville et les 120 à la bibliothèque publique.

Alain Carrier a également réitéré la nécessité d’avoir davantage d’endroits où se stationner au centre-ville. «Ç’a toujours été [dans les plans] d’avoir un stationnement près des activités à cause de tout ce qu’on sait : quand il fait -25 °C, quand il pleut, quand il y a toute sorte de choses. Moi je pense que ceux qui ont quelque chose qui marche dans leur centre-ville, à proximité, ils ont un stationnement. Je regarde Trois-Rivières, je regarde Sherbrooke qui est en train de faire quelque chose de bien», compare-t-il, rappelant la création récente d’une commission permanente de développement du centre-ville.

Le maire Carrier estime que le stationnement étagé devrait être situé à l’endroit où se trouve celui déjà existant entre les rues Loring et du Pont, à proximité du parc Woodyatt.

Autres options
Le conseiller du district 5, John Husk, s’est dit «ouvert à voir les autres options qui se présenteront», mais est d’avis que «l’emplacement optimal serait à côté de la gare». Il soutient toutefois que l’espace doit être densifié.

«Je pense que la dynamisation du centre-ville va dépendre de l’augmentation de la densité d’occupation. Il faut ramener plus de gens avec plus de logements, plus d’emplois. Pour ça, il faut optimiser l’espace», indique John Husk, ajoutant que les aires de stationnement occupent 25 % de la superficie du centre-ville.

«Je pense qu’on a un beau centre-ville, un centre-ville dynamique. On a travaillé passablement tout le monde ensemble à l’améliorer au fil du temps. Ce n’est pas parfait, on peut continuer de l’améliorer», ajoute-t-il.

Catherine Lassonde, la conseillère du district 3 dont fait partie le centre-ville, a joint sa voix à celle de John Husk. «Je partage aussi l’avis de mon collègue. Je suis un peu tannée qu’on dise qu’il ne s’est rien fait au centre-ville depuis les dernières années. Il y a beaucoup d’investissements qui ont été faits. On continue de le dynamiser. C’est une préoccupation constante le centre-ville pour tous mes collègues conseillers. Je pense qu’il faut faire attention dans nos propos», soutient-elle. Le stationnement étagé, on est à l’étude. Il n’y a rien de confirmé encore. Il y a d’autres options qui ont été analysées aussi.»

Bien qu’aucune annonce n’ait été faite, Alain Carrier rappelle que VIA Rail a des projets pour Drummondville et qu’une partie des terrains à proximité de la gare pourrait servir à ces fins. Pour cette raison, il privilégie l’emplacement du stationnement déjà existant entre les rues Loring et du Pont.

«Je n’ai pas à discuter de chacun ou chacune qui a son opinion, moi je donne la mienne. Pour ceux qui pensent qu’il se passe bien de quoi au centre-ville, je ne sais pas ça vient d’où. Je pense que Trois-Rivières, on peut appeler ça une ville où il se passe de quoi. Sherbrooke, il va se passer de quoi aussi. Magog, il se passe de quoi», a-t-il ajouté.

«Moi, ce que je voudrais un jour, c’est qu’à Drummondville, au lieu qu’on aille toujours à l’extérieur pour faire quelque chose, c’est qu’on reste chez nous, que les gens viennent chez nous et qu’ils découvrent Drummondville avec ce qu’on va mettre autour parce qu’on parle d’un projet de stationnement, mais il y a plus qu’un projet de stationnement.»

À ce propos, le maire souhaite notamment repenser le chemin Hemming en y intégrant un corridor de mobilité active, qui relierait le centre-ville au parc Kounak en toute sécurité.

«C’est un projet global. Je ne suis pas fermé à l’idée que si demain matin, quelqu’un me dit que ce n’est pas là qu’il faut qu’il soit, il faut qu’il soit à tel endroit. […] Moi, ce que je dis, ça prend quelque chose, avance le maire. Tout ce que ça mérite après, c’est d’être fignolé, c’est la façon de le faire et d’améliorer le pourtour autour de ça. Mais je suis bien d’accord que chacun peut avoir son idée, il n’y a pas de problème», conclut-il.

Rappelons que la Ville de Drummondville a prévu une somme de 100 000 $ en 2021 pour soutenir et analyser des projets au centre-ville, dont la construction d’un stationnement étagé et l’aménagement d’une salle de spectacle multifonctionnelle.

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