COVID-19. Vingt-quatre heures après l’annonce porteuse d’espoir d’un vaccin contre la COVID-19 efficace à plus de 90 %, le gouvernement du Québec assure qu’il est déjà en mode action pour faire face aux défis logistiques de la vaccination.
«Nous avons justement ajouté une personne du côté «opérationnel» à la Santé publique il y a quelques semaines, parce qu’il y a toute une logistique derrière ce vaccin. Par exemple, pour celui de Pfizer, il se donne en deux étapes : la première est pour générer l’anticorps, puis la personne doit revenir deux semaines plus tard. Donc la logistique est encore plus complexe à gérer», a précisé en conférence de presse Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux, en soulignant que ce sera bien différent de la vaccination de la H1N1 où tout le monde attendait en file.
Le vaccin devant se conserver à une température glaciale de -70 °C, le gouvernement a dû s’équiper en congélateurs. Une soixantaine a été achetée jusqu’à maintenant.
Soulignons que 20 millions de doses du vaccin développé par Pfizer et BioNTech ont été réservées par Ottawa. Sans donner de chiffres précis, le ministre Dubé a assuré que la province aura «plus que [sa] part».
La priorité sera d’abord donnée aux travailleurs de la santé, puis aux personnes vulnérables, au dire du Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique du Québec. Des recommandations seront faites en temps et lieu par le ministre de la Santé.
Si ce vaccin est une bonne nouvelle, Dr Arruda avise que la première quantité de doses disponibles ne sera toutefois pas suffisante pour freiner la transmission de la COVID-19, mais sera néanmoins suffisante «pour protéger les gens qui seront vaccinés, compte tenu de son efficacité».
«Pour véritablement arrêter une transmission communautaire, ça nous prend des couvertures vaccinales, qui habituellement, sont autour de 60 % à 80 %», indique-t-il.
