COVID-19 : la situation «stable», mais «fragile» dans la région

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Par Cynthia Martel
COVID-19 : la situation «stable», mais «fragile» dans la région
Dre Marie-Josée Godi, directrice de la santé publique et responsabilité populationnelle au CIUSSS MCQ. (Photo : Gracieuseté)

COVID-19. Le portrait de la situation sanitaire est plutôt stable dans l’ensemble de la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec, mais le nombre de cas de COVID-19 demeure néanmoins élevé. Pour la directrice de la santé publique et responsabilité populationnelle au CIUSSS MCQ, Dre Marie-Josée Godi, il importe de maintenir le respect des mesures sanitaires et de réduire les contacts. 

Au Centre-du-Québec, précisément, on observe une tendance à la baisse depuis le passage au palier rouge, alors qu’une hausse importante du nombre de cas avait été enregistrée au début de la seconde vague, en septembre (premier graphique).

La progression du nombre de milieux en éclosion a quant à elle connu un ralentissement «encourageant», même si le nombre reste relativement élevé avec un total de 67 partout sur le territoire du CIUSSS MCQ, principalement dans les milieux de travail et scolaires (deuxième graphique).

«Quand on regarde l’ensemble des éclosions au Centre-du-Québec, dès la semaine du 4 octobre, il y en avait des nouvelles, mais celles-ci ont eu tendance à baisser graduellement jusqu’à aujourd’hui. Ce sont des signes qui sont assez encourageants, parce que lorsqu’on arrive à contrôler les éclosions, il y a un impact au niveau de la transmission communautaire», a fait valoir Dre Godi lors d’une conférence de presse, vendredi.

Du côté des hospitalisations sur tout le territoire, le nombre est encore stable.

«Il est important d’éviter de mettre toute pression sur le réseau de la santé qui compose déjà avec une main-d’œuvre assez limitée, sans oublier que dans les prochaines semaines, nous nous dirigeons vers la saison froide qui va s’accompagner de la présence d’autres virus respiratoires, lesquels vont nécessiter la sollicitation du système par des personnes vulnérables», a-t-elle avisé.

Palier orange

Pour envisager un retour au palier inférieur, soit l’orange, différents facteurs sont requis, d’après Dre Marie-Josée Godi : la transmission communautaire doit être bien contrôlée, le nombre de cas quotidiens doit se situer autour de 50 sur sept jours et il faut s’assurer de limiter le nombre d’éclosions sur chacun des territoires.

Questionnée à savoir si des mesures d’assouplissements sont prévues à court terme, Mme Godi a répondu ceci : «On connaît une stabilité, mais elle est fragile. C’est donc prématuré pour nous d’assouplir les mesures».

«Je suis consciente que ça demande beaucoup d’efforts et de sacrifices à chacun, mais il est important de trouver un équilibre entre l’application de ces mesures et le maintien de la santé mentale de l’ensemble de la population. J’invite donc les citoyens à regarder les possibilités qui sont autour de vous, par exemple des activités extérieures», a-t-elle conclu.

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