KICKBOXING. Yanick Bergeron est le nouveau président de la Corporation de kickboxing amateur du Québec.
Impliqué au sein du conseil d’administration de cette association depuis plusieurs années, Bergeron a récemment été promu de façon intérimaire à la suite du décès du président fondateur Pierre Breton. Jusque-là, l’entraîneur de 44 ans natif de Drummondville agissait à titre de premier vice-président de l’organisme chapeautant le kickboxing au Québec.
«Au départ, je n’étais pas à l’aise avec cette nomination automatique, alors j’ai convoqué une rencontre avec les membres du CA. Je voulais m’assurer que j’avais leur support. Ils m’ont dit que c’est moi qu’ils voyaient là et que j’avais toute leur confiance. Cet appui était très important pour moi. Je me sens maintenant prêt à relever ce défi», a expliqué Yanick Bergeron, qui enseigne les sports de combat depuis une vingtaine d’années.
Fondateur de la Corporation québécoise de kickboxing, Pierre Breton en assumait la présidence depuis 1988. Yanick Bergeron s’est dit fier et honoré de succéder à un grand nom de cette discipline.
«M. Breton était mon mentor. Il m’a appris beaucoup ces dernières années. Je vais lui faire honneur du mieux que je peux. Je vais être à l’écoute de nos membres et je vais travailler très fort pour faire briller notre sport», a affirmé le propriétaire du Collège Team Bergeron de Wickham, qui se décrit comme un rassembleur.
«Ce n’est pas moi que je veux mettre de l’avant, c’est le kickboxing. Je veux travailler en équipe, écouter les idées des gens et rester ouvert d’esprit pour faire avancer le sport.»
Regroupant 1663 membres actifs, la Corporation de kickboxing amateur loge au Stade olympique de Montréal. «Le kickboxing, c’est le sport le plus spectaculaire au monde selon moi. Le sport n’est pas aussi gros ou populaire que la boxe au Québec, mais je veux contribuer à le garder vivant et à le faire connaître le plus possible», a exprimé le nouveau président.
De nouveaux liens
La nomination de Yanick Bergeron survient au moment où les sports de combat traversent de durs moments au Québec. En raison de la pandémie, seule la pratique libre en solo ou à l’intérieur d’un programme sport-études demeure permise en zone rouge. Depuis quelques jours, les instructeurs peuvent également offrir des cours à une seule personne à la fois.
«C’est un moment difficile pour les sports au Québec. Ce n’est pas évident, mais on a pu se rapprocher, ce qui n’était pas le cas avant. De nouveaux liens se sont tissés entre les différentes fédérations sportives. On a découvert qu’on a tous les mêmes buts. Quand j’ai une question, je reçois vite de l’aide des autres fédérations», a souligné Yanick Bergeron.
Le printemps dernier, la crise sanitaire a également forcé l’annulation du championnat canadien de kickboxing qui devait avoir lieu à Wickham. Aucune date de reprise n’a été avancée.
«C’était une décision crève-cœur, car on travaillait là-dessus depuis tellement longtemps. On va attendre le retour des activités normales avant de remettre l’événement au calendrier», a précisé Yanick Bergeron.
