La quarantaine des Voltigeurs tire à sa fin

La quarantaine des Voltigeurs tire à sa fin
Philippe Boucher. (Photo : Archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. La quarantaine des Voltigeurs tire à sa fin. L’organisation drummondvilloise s’attend à recevoir le feu vert de la Santé publique pour recommencer ses entraînements sur la patinoire du Centre Marcel-Dionne en début de semaine prochaine.

Aux prises avec une éclosion de COVID-19, les Voltigeurs ont entamé leur période d’isolement dès la découverte d’un premier cas positif, il y a huit jours. Au total, neuf membres de l’équipe ont été touchés, soit huit joueurs ainsi qu’en employé du personnel hockey. La période d’isolement varie de 10 à 14 jours selon les cas et peut s’étirer selon certains critères.

Selon le directeur général Philippe Boucher, seulement «une minorité» de joueurs ont développé des symptômes de la maladie. «Dans tous les cas, ce n’est rien de bien grave», a-t-il laissé entendre.

L’homme de hockey s’est dit convaincu qu’aucune négligence n’est à l’origine de cette éclosion au sein de la bulle formée par les joueurs, les entraîneurs et les familles de pension des Voltigeurs. «On pensait qu’on était étanches, mais personne n’est à l’abri. C’est un virus qui se propage encore plus rapidement que la grippe», a-t-il fait valoir.

«On demande beaucoup à ces jeunes athlètes, a ajouté Boucher. Leur récompense, c’était de jouer des matchs la fin de semaine. En ce moment, c’est difficile pour eux de ne pas pouvoir pratiquer le sport qui les passionne. Comme tout le monde dans la société, ils ont hâte de pouvoir recommencer leurs activités.»

Lorsque le premier cas est survenu, le 22 octobre dernier, l’état-major Voltigeurs a dû réagir avec empressement pour gérer la crise qui s’annonçait. Rapidement, la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a pris le dossier en main de concert avec la direction régionale de la Santé publique.

«Je n’entrerai pas dans les détails, mais notre équipe médicale a fait un très bon travail pour identifier ce premier cas positif très rapidement. Aussitôt, tout le monde a été placé en quarantaine et on a pu être testés le jour même», a raconté Boucher.

Dès les premières heures, l’homme de hockey a dû rassurer les joueurs, leurs proches ainsi que les familles de pension. «Je lève  mon chapeau à nos pensions, qui ont continué d’accueillir même les cas positifs dans leur maison. Ils s’occupent d’eux comme si c’étaient leurs propres enfants», a affirmé Boucher.

Pendant les derniers jours, les Voltigeurs et la LHJMQ ont également offert un soutien psychologique aux joueurs. «Pour certains gars qui arrivent des autres provinces, ça représente 28 jours de quarantaine depuis qu’on leur a dit bonjour au premier jour du camp. Mentalement, ça devient difficile. Ça va bien au-delà du hockey. On s’assure de leur donner toute l’aide et les ressources dont ils ont besoin», a expliqué Boucher.

«De façon générale, nos joueurs semblent  dans un bon état d’esprit en ce moment», a-t-il ajouté.

Au point de vue physique, un programme d’exercices à la maison permet aux athlètes de garder une certaine forme.

Un retour graduel

Prévu pour mardi, le retour sur la glace des Voltigeurs se fera de façon graduelle. Les joueurs ayant éprouvé des symptômes de la maladie devront attendre quelques jours supplémentaires avant de rejoindre leurs coéquipiers. Comme prévu par le protocole de retour au jeu de la LHJMQ, ces derniers devront se soumettre à des tests médicaux supplémentaires. «C’est un processus qui va se faire tranquillement, mais qui va permettre aux joueurs de retrouver la forme physique nécessaire pour jouer un match», a précisé Boucher.

Nageant dans l’inconnu à travers cette situation sans précédent, le dg des Voltigeurs ignore quand son équipe disputera sa prochaine rencontre. La dernière partie de la troupe de Steve Hartley remonte à il y a près de trois semaines, le 10 octobre, à la veille du passage de la région de Drummondville en zone rouge.

En ce qui concerne le projet de la LHJMQ, qui envisagerait d’installer ses équipes situées en zone rouge dans une ville bulle, Philippe Boucher s’est montré ouvert à cette solution. «Peu importe ce que la Ligue va nous demander de faire, on va le faire. Habituellement, je suis quelqu’un de très proactif, mais là, on est en mode réaction.»

Fier de son capitaine

Dans un autre ordre d’idées, le dg des Voltigeurs s’est réjoui pour son capitaine Xavier Simoneau, qui a été convié au camp de sélection de l’équipe canadienne junior. Le vétéran joueur de centre de 19 ans est l’un des rares joueurs invités n’ayant pas été repêchés dans la LNH.

«On est tous très fiers de Sim! C’est un gars attachant, un gars de cœur. Il est tellement travaillant. C’est une invitation pleinement méritée pour lui», a-t-il lancé.

Selon Boucher, Simoneau possède le profil parfait pour occuper un rôle de 13e attaquant au sein de la formation unifoliée, un poste que Dawson Mercer s’était vu confier l’an dernier.

«Chose certaine, je ne gagerais jamais contre lui, que ce soit pour percer l’équipe nationale ou pour atteindre la LNH. Chaque fois qu’il a vécu une déception jusqu’ici dans sa carrière, il est revenu en travaillant encore plus fort. On l’a vu dans les derniers matchs contre Val-d’Or. Il avait été le meilleur joueur sur la glace quelques jours après avoir été ignoré au repêchage.»

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