Les enseignants de la région de Drummondville poursuivent leur mobilisation

Les enseignants de la région de Drummondville poursuivent leur mobilisation
Des banderoles et des fanions ont été posés au Centre de services scolaire des Chênes. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

NÉGOCIATION. Les enseignants du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD-CSQ) ont réalisé un coup d’éclat, jeudi matin, pour rappeler à leur employeur qu’ils sont toujours en négociation, visant le renouvellement de leur convention collective.

Tout en respectant les mesures de distanciation physique, des enseignants ont décoré le siège social du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC), en y installant des banderoles sur une nacelle élévatrice et des dizaines de fanions où il est inscrit «En éducation, faut que ça change maintenant!».

Cette opération vise à faire savoir à leur employeur qu’ils sont toujours mobilisés pour améliorer leurs conditions de travail difficiles, malgré une rentrée hautement complexifiée par le contexte actuel de crise sanitaire.

«Le contexte très difficile que nous vivons présentement ne doit pas nous faire oublier que les enseignantes et enseignants sont présentement en pleine négociation pour le renouvellement de leur convention collective nationale, à la demande du gouvernement», soutient Guy Veillette, président du SERD-CSQ.

«Il est primordial de rester mobilisés pour éviter qu’il ne tente de profiter de la situation pour obtenir une entente au rabais. Les profs sont à bout de souffle depuis plusieurs années; leur salaire et leurs conditions de travail doivent impérativement s’améliorer. Ça, ce n’est pas négociable », complète-t-il.

Les fanions posés sur le sol. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), s’exprime aussi sur la question. «Le Québec peut compter sur ses enseignantes et enseignants, mais ceux-ci doivent pouvoir compter sur des ressources suffisantes pour assurer leur sécurité et pour les soutenir davantage face aux immenses besoins qu’ils rencontrent. Tous les jours, les profs prennent soin des élèves en dépit du manque de ressources et des conditions de travail difficiles. Au gouvernement maintenant de prendre soin des profs.»

Rappelons qu’en mai dernier, le gouvernement a présenté une offre considérée «méprisante» au personnel enseignant. Appelés à se prononcer, plus de 11 500 membres de la FSE-CSQ ont rejeté cette offre dans une proportion de 97 %.

Au total, 98 % des enseignantes et enseignants ont réitéré leur désir d’obtenir des améliorations dans les quatre grands domaines suivants : la composition de la classe et les services aux élèves HDAA, la lourdeur de la tâche, la rémunération et la précarité et l’entrée dans la profession.

Le 9 juin dernier, la partie syndicale a fait un pas significatif en vue d’en arriver à un règlement en soumettant une nouvelle proposition d’entente à ses vis-à-vis. Malgré tout, la partie patronale refuse de négocier sur une autre base que sa proposition de mai dernier, massivement rejetée par les profs représentés par la FSE-CSQ. (EL)

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