De l’effort et du plaisir à l’entraînement

De l’effort et du plaisir à l’entraînement
Les joueurs des Voltigeurs ont pu casser leur routine d'entraînement en disputant un mini-tournoi à trois contre trois. (Photo : Voltigeurs)

HOCKEY. Les joueurs des Voltigeurs ont des fourmis dans les patins, mais ils refusent de s’apitoyer sur leur sort. Freinés par la pandémie, les protégés de Steve Hartley redoublent d’ardeur à l’entraînement tout en s’amusant sur la glace du Centre Marcel-Dionne.

Invaincus en temps régulier à leurs quatre premières sorties cette saison (3-0-1-0), les Drummondvillois doivent composer avec une pause forcée d’au moins deux semaines. Cette situation touche les 12 équipes québécoises de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), qui sont limitées à des séances d’entraînement jusqu’à nouvel ordre.

Malgré ces circonstances exceptionnelles, Steve Hartley n’a pas senti de relâchement dans l’éthique de travail de ses joueurs jusqu’à maintenant, tant lors des entraînements sur la patinoire qu’à l’extérieur.

«On est dans un terrain inconnu, mais je salue la volonté des gars. Tout le monde aimerait ça jouer des matchs, mais je sens une bonne énergie à l’entraînement. C’est notre principal challenge. On ne sait pas combien de temps ça va durer, mais on doit garder notre niveau d’intensité élevé. Quand les matchs vont recommencer, on veut reprendre là où on a laissé», a lancé le pilote des Voltigeurs lors d’une entrevue virtuelle, étant donné que les médias ne sont plus admis à l’aréna en zone rouge.

Les Voltigeurs sont limités aux séances d’entraînement jusqu’à nouvel ordre. (Photo : Voltigeurs)

«On est la troisième équipe la plus jeune de la ligue, alors on a encore beaucoup de choses à travailler, a-t-il rappelé. On est revenu un peu là où on était pendant le camp d’entraînement. On touche à des choses qu’on n’aurait pas le temps de faire normalement pendant une saison.»

Dans l’optique de sortir les joueurs de leur routine, les entraîneurs des Voltigeurs ont organisé un mini-tournoi à trois contre trois, vendredi dernier. Au cours des prochains jours, des mini-matchs à cinq contre cinq sont également au menu.

«On ne peut pas pratiquer six jours par semaine. On essaie d’éviter que ça devienne redondant. On veut travailler sur tous les aspects. On en profite pour travailler les habiletés individuelles avec notre spécialiste François Borduas, mais on peaufine aussi notre système de jeu. On essaie de garder un juste équilibre entre l’aspect individuel, le collectif et les situations de match», a expliqué Hartley.

Lors de ce tournoi amical, c’est l’équipe de Luke Woodworth qui s’est imposée face aux formations de Justin Côté, Maveric Lamoureux et Drew Maddigan. Le pilote des Voltigeurs s’est réjoui de voir ses joueurs s’amuser comme des petits fous sur la patinoire.

«Les gars ne sont pas à plaindre. Ils jouent au hockey, mais il ne faut pas oublier qu’ils ne sont pas dans leur famille. Ils n’ont pas le droit de voir personne à l’extérieur de l’aréna. On veut trouver des façons qu’ils aient du plaisir tout en s’améliorant», a laissé entendre Hartley.

Une initiative appréciée

À l’instar de ses coéquipiers, le défenseur Jacob Dion a apprécié l’initiative des entraîneurs des Voltigeurs. «Les matchs nous manquent, alors c’était vraiment plaisant de pouvoir jouer ensemble. On a eu beaucoup de plaisir, mais le niveau de compétition était très relevé. Ça nous a aussi permis de mettre en pratique ce qu’on a vu à l’entraînement», a commenté le vétéran de 19 ans.

«Bien sûr, on aimerait jouer de vrais matchs, mais on est prêts à se sacrifier pour revenir au jeu le plus rapidement possible», a-t-il ajouté.

Jacob Dion. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Selon Dion, c’est une combinaison de facteurs qui ont permis aux Voltigeurs de connaître du succès avant la pause. «Un peu comme la saison passée, on surprend parce qu’on travaille tout le temps. Non seulement on est une équipe rapide et talentueuse, mais on ne lâche jamais. Quand on nous croit battus, on trouve une façon de revenir plus fort. Notre deuxième effort nous permet souvent de frustrer l’adversaire», a fait valoir l’ex-capitaine des Cantonniers de Magog.

Ignoré lors du récent repêchage de la Ligue nationale, Dion a vite tourné la page sur cet épisode. Revendiquant trois passes à ses quatre premiers matchs, l’athlète originaire de Stoke, en Estrie, s’est dit satisfait de ses performances jusqu’ici.

«Pour moi, c’est une motivation supplémentaire. Je veux montrer aux recruteurs qu’ils ont commis une erreur. J’ai eu un gros été d’entraînement. Je me sens plus rapide et plus fort physiquement. J’ai toujours un rôle offensif, mais on m’a donné plus de responsabilités en défensive. Je fais du bon travail contre les grosses lignes adverses. Je veux montrer à tout le monde que je peux être solide dans les deux zones. Je veux devenir un joueur complet et constant de match en match», a-t-il expliqué.

Ayant raté les deux dernières rencontres en raison d’une blessure, William Dufour a profité de la dernière semaine pour se remettre sur pied. Quant à l’attaquant ontarien Michael Little, il s’entraîne en solitaire depuis quelques jours.

100 victoires en 147 matchs

Lors de la dernière partie des Voltigeurs avant la pause, Steve Hartley a atteint le plateau des 100 victoires en saison régulière, un exploit réalisé en seulement 147 matchs à la barre de l’équipe. L’homme de hockey de 35 ans s’approche déjà des trois entraîneurs les plus victorieux dans l’histoire du club, à savoir Michel Parizeau (114), Jean Hamel (137) et Mario Duhamel (154).

À l’échelle de la LHJMQ, le journaliste Stéphane Leroux a fait remarquer qu’Hartley est devenu seulement le sixième entraîneur-chef de l’histoire à atteindre le cap des 100 gains en moins de 150 parties dirigées. Il rejoint ainsi Mario Duhamel (148), Michel Therrien (145), Dominique Ducharme (141), Orval Tessier (132) et Gerard Gallant (123).

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