COVID-19. Le premier ministre du Québec François Legault se dit prêt à fournir des «efforts financiers» pour réduire la surcharge de travail des infirmières, tout en convenant que le réseau est «à bout de souffle».
«Je comprends la fatigue. Je comprends la frustration des infirmières. Je comprends qu’on a promis en campagne électorale qu’il n’y aurait plus de temps supplémentaire obligatoire. Comme vous le savez, on est dans une situation spéciale. On a beau essayer d’afficher les postes d’infirmière, ils ne sont pas comblés», a-t-il souligné, mardi, en conférence de presse, accompagné du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et du directeur national de la santé publique, Horacio Arruda.
M. Legault rappelle que la situation des infirmières et des préposées aux bénéficiaires est différente. «On ne peut pas former en quelque mois des infirmières. Avec toute la bonne volonté, on ne peut pas régler le problème du manque d’infirmières. Par contre, je peux vous assurer que je maintiens le contact avec Sonia Lebel, la présidente du Conseil du trésor, qui est en négociation avec les syndicats qui représentent les infirmières. Je suis ouvert à toutes les solutions pour réduire la surcharge de travail de toutes les infirmières.»
Le premier ministre mentionne qu’il est hors de question de leur accorder des hausses salariales supérieures à l’inflation. «On se dirige pour avoir un déficit de 15 milliards de dollars. Ça va nous prendre cinq ans pour avoir l’équilibre budgétaire. Ça va prendre aussi des efforts de gestion importants. Il faut respecter la capacité de payer des Québécois. On ne veut pas augmenter les impôts et les taxes des Québécois.»
Un vent d’optimisme
L’homme politique a profité de l’occasion pour féliciter la population. «Depuis trois semaines, on maintient une moyenne autour de 1000 nouveaux cas par jour. L’inquiétude qu’on avait de voir monter ça à 1500 ou 2000 ne s’est pas réalisée. On reste autour de 1000. C’est grâce aux efforts des Québécois.»
Il est important de ne pas baisser les bras, affirme M. Legault. «Je suis très conscient que les mesures qu’on a mises en place sont dures pour les Québécois. Ce sont des efforts importants qu’on répète. Je comprends que certaines personnes ont de la difficulté avec les mesures. On essaie de trouver un équilibre.»
Si la situation le permet, le gouvernement se dit prêt à alléger les restrictions. Pour l’instant, il faut limiter les contacts sociaux, conclut-il.
