HOCKEY. Une des recrues du Titan d’Acadie-Bathurst, Julien Bourget, constate les progrès faits par ses coéquipiers depuis le début du mois. Même si la saison est encore jeune, le groupe ne tarit pas ses ambitions pour la suite.
Installé au premier rang parmi les équipes des Maritimes, le Titan s’est assuré de faire le plus de bruit possible depuis l’ouverture de la saison 2020-2021. Avec une seule défaite en temps supplémentaire après six rencontres, les représentants de la Baie-des-Chaleurs veulent faire oublier leurs deux dernières campagnes, où ils ont seulement obtenu 20 gains en 132 confrontations.
Ayant rejoint l’équipe cet automne après un passage d’un an et demi chez les Cantonniers de Magog, Bourget sent cette rage de vaincre chez ses coéquipiers. Ce sentiment s’est traduit dès la première rencontre du calendrier régulier.
En retard 3-0 avec 15 minutes à faire en troisième période, Acadie-Bathurst est revenu de l’arrière pour l’emporter 4-3 en prolongation face à ses dangereux rivaux, les Sea Dogs de Saint-Jean.
«Les vétérans ont montré aux jeunes, dont moi, qu’ils n’étaient pas là pour une autre saison dans les bas-fonds du classement. Ils ont mis ça à l’ordre dès le début. Je ne jouais pas lors de ce match-là, mais les nouveaux qui étaient en uniforme ont suivi et ont fait ce qui avait à faire», a relaté le hockeyeur natif de Drummondville.
Même s’il savait à quoi s’attendre en arrivant au Nouveau-Brunswick, le 127e joueur sélectionné au repêchage de 2019 se dit quand même agréablement surpris de son rôle jusqu’à maintenant. Habitué d’avoir beaucoup de temps de glace quand il était à Magog, le joueur de centre est actuellement dans une rotation pour le poste de 12e attaquant du club.
Celui-ci préfère garder les choses simples par rapport à tout cela. Pour lui, l’équipe et les victoires passent avant tout. Néanmoins, ça ne lui a pas empêché de récolter son premier point en carrière dans le circuit Courteau, une passe sur un but de Logan Chisholm, vendredi dernier, contre les Eagles du Cap-Breton.
«On est trois joueurs dans le même bateau présentement. Je ne sais pas si cela va continuer durant le reste de la saison. Parmi les autres gars dans ce groupe, il y a Dylan Champagne, qui est un de mes meilleurs amis. On se soutient là-dedans, mais on ne peut pas être triste. On gagne», a soutenu le joueur de 17 ans.
Sous le radar
Champion de la coupe Mémorial au printemps 2018, le Titan a par la suite enclenché un douloureux processus de reconstruction lors des deux campagnes suivantes.
Une des formations sur la pente ascendante, Acadie-Bathurst peut compter sur deux patineurs prometteurs un peu méconnus au Québec, soit Riley Kidney et Cole Huckins. D’ailleurs, le duo est admissible au prochain encan de la Ligue nationale de hockey (LNH). Le premier a amassé six points en six matchs tandis que le second en a neuf en autant de rencontres.
Entourés par des vétérans comme le capitaine Mathieu Desgagnés et le défenseur Adam McCormick, les deux attaquants sont les deux pièces maîtresses à long terme.
«Les mots qui viennent en tête pour les décrire : dominant et excellent potentiel. Riley va être celui qui va faire les jeux et mettre la table pour une chance de marquer. Cole, je le vois comme quelqu’un qui frappe. Il n’a pas peur d’être dans le trafic, en plus d’avoir de bonnes mains. Je pense qu’ils sont des piliers et on ne serait pas si haut dans le classement sans eux», n’a pas caché Bourget.
Autre grand responsable des succès de la troupe de Mario Durocher, le gardien Chad Arsenault se veut une révélation en ce premier mois d’activités.
Acquis des Islanders de Charlottetown contre un choix de 9e ronde en 2021, le gardien de cinq pieds et sept pouces a remporté quatre de ses cinq premières sorties en carrière dans la LHJMQ. De plus, il a maintenu une moyenne de buts alloués de 2,13 et un pourcentage d’efficacité de 0.942. Pas mal pour un gardien de petit format qui a passé la saison 2019-2020 dans la Ligue maritime de hockey junior A.
«Tout le monde l’aime. Je n’arrête pas de lui dire qu’il fait des miracles pour l’équipe et que c’est mon idole. Honnêtement, je ne sais comment je pourrais décrire ses performances. Des fois, je m’attends à ce que l’adversaire marque, mais il va sortir un arrêt incroyable que personne n’a vu venir. Je pense qu’il est vraiment sous-estimé», a complimenté Julien Bourget.
Si ce dernier et ses coéquipiers continuent d’accumuler les bonnes performances cette saison, ils permettront à Mario Durocher de grimper au troisième rang des entraîneurs les plus victorieux de l’histoire de la LHJMQ. Avec 521 gains en carrière, il souffle dans le cou de Réal Paiement, qui en compte 20 de plus.
