Vers une mobilisation axée sur la lutte contre la pauvreté

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Par Emmanuelle LeBlond
Vers une mobilisation axée sur la lutte contre la pauvreté
La pandémie a affecté la précarité économique et la précarité d'emploi des femmes. (Photo : Unsplash)

FEMMES. Lors de la Journée mondiale de la lutte contre la pauvreté, la Table de concertation du mouvement des femmes du Centre-du-Québec souhaite rappeler que la pandémie a exacerbé les inégalités entre la gent masculine et féminine, notamment sur le marché du travail.

Même si la 5e édition de la Marche mondiale des femmes a été reportée à l’année prochaine, les différents groupes ont décidé de se mobiliser autrement pour faire entendre leur point de vue. Ce week-end, les discours porteront sur la lutte contre la pauvreté.

«On a le mythe de croire que l’histoire de l’égalité est réglée. De loi et de droit, c’est quelque chose d’établi. Dans la réalité, il y a encore beaucoup d’inégalités et la pandémie les a accrues», explique Mia Guillemette, agente de développement à la Table de concertation du mouvement des femmes du Centre-du-Québec.

«Si on se penche au niveau économique, on constate que les femmes sont surreprésentées dans les emplois à temps partiel ou moins bien rémunérés. Dans le cadre de la pandémie, ces postes sont souvent coupés. Environ 68% des gens qui ont perdu leur emploi sont des femmes. C’est un recul», ajoute-t-elle.

Dans un contexte de télétravail, la conciliation travail-famille s’avère plus difficile. «Les choses veulent changer, mais dans les foyers, les femmes sont tout de même aux prises avec plus de tâches ménagères et des tâches pour prendre soin des enfants. Dans un contexte de télétravail, les femmes doivent composer avec l’école à la maison. La charge est plus importante.»

Mme Guillemette souhaite que la reprise économique inclut les figures féminines. «On ne parle pas juste des femmes blanches. Il y a aussi les femmes issues de la diversité comme les femmes autochtones, transsexuelles, handicapées, etc.», indique-t-elle.

Violence conjugale

Les femmes victimes de violence conjugale se sont retrouvées dans une position de vulnérabilité, lors des derniers mois. «Il est important de mentionner que dans plusieurs régions du Québec, durant le confinement, la fréquence des appels auprès de centres d’hébergement pour femmes victimes de violence a connu une vive augmentation. Oui, la violence conjugale mène également à la précarité», soutient Mme Guillemette.

La lutte contre la violence faite aux femmes, la justice climatique, la discrimination vécue par les femmes immigrantes et la répression vécue par les femmes autochtones sont des thèmes qui seront abordés prochainement par Table de concertation du mouvement des femmes du Centre-du-Québec.

Rappelons que le comité régional de la Marche mondiale des femmes 2020 est composé des groupes suivants: Table de concertation du mouvement des femmes du Centre-du-Québec, la Maison des Femmes des Bois-Francs, la Collective des femmes de Nicolet et région, le Centre des femmes Parmi Elles de Bécancour, Solidarité Nord Sud des Bois-Francs, l’Association des groupes d’éducation populaire autonomes (AGÉPA), la Collective FAM – Féministe d’Arthabaska en mouvement et la Corporation de Développement communautaire de Drummondville

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