La Poche bleue ou l’authenticité de Guillaume Latendresse

La Poche bleue ou l’authenticité de Guillaume Latendresse
Guillaume Latendresse lors du retrait de son chandail par les Voltigeurs, en 2017. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. L’authenticité de Guillaume Latendresse n’a jamais fait de doute. Depuis quelques mois, l’ex-étoile des Voltigeurs de Drummondville fait parler de lui avec son podcast hebdomadaire La Poche bleue, qu’il coanime avec son complice Maxim Lapierre.

Lancée en plein confinement, en avril dernier, La Poche bleue a connu une notoriété rapide dans le milieu sportif québécois. Dans une ambiance décontractée, le duo Latendresse-Lapierre reçoit des invités de marque principalement issus du monde du sport et des arts.

«Ça faisait un bout que j’avais cette idée en tête et que j’en parlais à Max. Je pensais à un podcast animé par deux anciens joueurs, sans limites ni règlements. Je voulais créer un espace pour qu’on s’amuse et qu’on parle de ce qui se passe à l’intérieur d’une équipe de hockey. Avec la pandémie, le timing était idéal», raconte Guillaume Latendresse.

Lors d’une soirée un peu arrosée, les deux ex-coéquipiers des Canadiens de Montréal ont finalement choisi de se lancer dans le vide sur Instagram. «C’était juste un essai, mais on a été surpris par l’engouement que ça a créé dans un si court laps de temps. En étant les premiers à lancer un tel concept, on aura été des précurseurs», confie Latendresse.

Guillaume Latendresse. (Photo d’archives, Marc Joyal)

Jusqu’ici, des invités de prestige tels que Raymond Bourque, Marie-Philip Poulin, Éric Gagné, Georges St-Pierre, Mikaël Kingsbury et Jacques Villeneuve ont participé à l’émission. On a également pu entendre quelques noms bien connus à Drummondville, dont Daniel Brière, Sean Couturier, Mathieu St-Marie, Yvon Lambert et Louis Morissette.

«Le but derrière ce podcast, c’est de casser les stéréotypes envers les athlètes et plus particulièrement les hockeyeurs professionnels. Dans notre émission, on découvre leur personnalité. On voit que ce ne sont pas des robots, qu’il y a des humains derrières les athlètes. L’émission sert à briser ces mythes qui ont la vie dure», exprime Latendresse.

«On ne veut jamais mal faire paraître nos invités ou les piéger, bien au contraire. S’ils n’aiment pas une question, on passe à la prochaine. Ce qu’on veut, c’est les faire briller, les mettre en lumière. On veut que les gens apprennent à les connaître et à les voir d’une façon différente», ajoute l’ex-hockeyeur âgé de 33 ans originaire de Sainte-Catherine.

L’été dernier, les confidences de Mike Ribeiro ont d’ailleurs permis à l’émission de faire parler d’elle à travers la province. «On a été chanceux que Mike s’ouvre à nous de cette façon. Il a été extrêmement généreux», souligne Latendresse.

«Le but, c’est d’avoir du fun entre chums autour d’une bière, poursuit-il. Les gens trouvent qu’on est authentiques. Quand j’anime cette émission, je suis la même personne que dans la vie de tous les jours.»

La Poche bleue s’est également donnée pour mission de faire découvrir les produits et les entreprises du Québec. «On encourage les microbrasseries. On a lancé notre propre bière et notre gin. On a d’autres projets qui s’en viennent et qui vont permettre de mettre en lumière les produits d’ici», laisse entendre Latendresse.

Ayant décroché un contrat à long terme avec Cogeco, le duo entend continuer de s’amuser à la barre de La Poche bleue pendant encore plusieurs années.

À la tête des Riverains

En parallèle avec ses apparitions médiatiques, Guillaume Latendresse poursuit son implication à la tête des Riverains du Collège Charles-Lemoyne, dans la Ligue de hockey midget AAA du Québec. Après quelques années comme entraîneur-chef, il est désormais directeur général de l’organisation. Les activités du club sont actuellement suspendues en raison de la situation sanitaire.

Guillaume Latendresse (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«La situation nécessite beaucoup de temps et d’énergie. On doit sans cesse se réajuster, mais j’ai beaucoup de plaisir là-dedans. Dans la structure intégrée, j’ai engagé des entraîneurs qui partagent notre culture. On forme une belle équipe.»

Son nom ayant fait surface à quelques reprises dans le hockey junior québécois ces dernières années, Latendresse garde toutes les portes ouvertes lorsqu’il est question de son avenir.

«Si je reçois un appel, je vais écouter ce qu’on va m’offrir. Le management, ça m’intéresse beaucoup. Je trouve ça trippant. Ça me laisse aussi le temps de faire d’autres projets. Ma priorité, c’est de pouvoir continuer à jumeler le hockey et le podcast tout en restant près de mes enfants», indique celui qui a mis fin à une carrière de sept saisons dans la Ligue nationale en 2014 en raison de commotions cérébrales récurrentes.

Pour sa part, Maxim Lapierre poursuit sa carrière avec l’équipe de Berlin, dans le circuit professionnel allemand. L’attaquant de 35 ans y côtoie notamment le défenseur Ryan McKiernan et l’entraîneur-chef Serge Aubin, deux ex-membres des Voltigeurs.

Impressionné par Simoneau

Tête d’affiche des Voltigeurs entre 2003 et 2006, Guillaume Latendresse continue de suivre les activités de son ancienne équipe avec beaucoup d’intérêt. Se disant impressionné par le travail accompli par Philippe Boucher, Steve Hartley et leurs adjoints, il est également renversé par les performances du capitaine Xavier Simoneau avant que la LHJMQ déclare une pause pour ses équipes québécoises.

Xavier Simoneau. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Ça démontre tout son caractère. Durant sa carrière, Xavier s’est souvent fait dire qu’il était trop petit. Mais à chaque fois, il s’est relevé la tête, il s’est retroussé les manches et il a continué de travailler avec acharnement. Il veut démontrer aux équipes de la Ligue nationale que c’est une erreur de ne pas l’avoir repêché.»

«S’il continue à dominer la ligue de cette façon, je ne vois pas pourquoi une équipe ne lui donnerait pas sa chance. C’est tout ce que ça lui prend pour qu’il fasse sa place. Je suis convaincu qu’il va faire son chemin, que ce soit en passant par la Ligue américaine ou le marché européen», a conclu celui dont le chandail numéro 22 a été retiré par les Voltigeurs en 2017.

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