HOCKEY. Un sentiment de soulagement est palpable chez les Voltigeurs de Drummondville. Après des semaines de négociations entre la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) et le gouvernement provincial, l’organisation a reçu, jeudi, une aide d’un million de dollars afin d’éponger une partie des pertes financières occasionnées par la présente pandémie.
Cette subvention viendra donner un sérieux coup de pouce aux 12 formations du circuit Courteau basées en sol québécois. Opérant avec un budget annuel d’environ 2,5 M$, les Voltigeurs verront 40 % de leurs dépenses être absorbées par cet octroi.
«Il faut se rappeler qu’on est un organisme à but non lucratif. Avec la saison à huis clos, on perd une part importante de nos revenus, que ce soit par la billetterie, nos loges ou nos concessions. Ce n’est pas tous nos partenaires qui ont renouvelé leur entente. Une grande majorité d’entre eux a quand même accepté de rester avec nous, en modifiant certains paramètres financiers», a précisé le président de l’équipe, Éric Verrier.
Malgré tout, les prochains mois ne seront pas des plus faciles pour les administrateurs. Tous leurs efforts seront maintenant redirigés afin de minimiser les pertes. L’équipe a déjà dû mettre certains de ses employés à la porte pour réduire ses dépenses. De plus, elle a pu régler quelques factures grâce à des prêts, des subventions salariales et à ses fonds de réserve.
En plus de son tournoi de golf organisé à la fin de l’été, les Voltigeurs ont confirmé que la Loto-études fera un retour cette année, ce qui ne sera pas le cas pour deux autres activités-bénéfice, soit le Cellier et la Soirée rouge.
«On ne peut pas conclure que les Voltigeurs vont s’en sortir indemnes financièrement, puisqu’il y aura un impact négatif clair. Cette subvention du gouvernement vient enlever énormément de pression sur les épaules de nos gestionnaires», a affirmé Éric Verrier.
«Les activités viennent d’être mises en pause pour deux semaines. Qu’est-ce qui va arriver si elles sont suspendues encore plus longtemps? On ne se le cachera pas, ç’a des effets sur nos dépenses. En comptant cette aide financière, on s’attend à un déficit de plusieurs centaines de milliers de dollars», a chiffré le président.
Ce dernier affirme également que ce montant provenant du gouvernement caquiste vient aider les différents secteurs économiques de la région.
«Année après année, les retombées qui viennent directement ou indirectement des Voltigeurs peuvent atteindre trois ou quatre millions de dollars. En permettant la continuité de nos opérations, le gouvernement s’assure qu’on ne va pas cesser d’investir ces montants-là dans nos communautés», a reconnu Éric Verrier.
Aide du municipal
Maintenant que l’entente avec le provincial a été conclue, le club tente maintenant d’obtenir de l’aide du palier municipal. Bénéficiant déjà d’une subvention de la Ville de Drummondville, Éric Verrier et son groupe espèrent obtenir un allègement des paiements pour la location du Centre Marcel-Dionne. Une demande en ce sens a été envoyée au mois de septembre, avant l’arrivée du nouveau maire, Alain Carrier.
«Depuis ce temps-là, je sais que la Ville a eu l’occasion d’en discuter. Elle n’est pas encore revenue avec une décision. D’ailleurs, une rencontre est prévue la semaine prochaine avec M. Carrier», a confié M. Verrier.
Situation des Européens
Toujours coincés en Europe, les hockeyeurs autrichiens Thimo Nickl et Fabian Hochegger attendent le feu vert de l’Agence de la santé publique du Canada afin de revenir au Centre-du-Québec.
En début de semaine, les Remparts de Québec ont vu leurs deux joueurs européens arriver au pays grâce à un permis de travail et à l’intervention d’un cabinet d’avocats torontois spécialisé en immigration.
Questionné à savoir si les Voltigeurs pourraient utiliser cette façon de faire, Éric Verrier n’a pas voulu trop s’avancer.
«On s’est toujours conformé au message provenant de la LHJMQ, qui travaille dans le respect de l’ensemble des règles. Ce qu’on a, ce sont des joueurs-étudiants. Les Remparts ont décidé d’utiliser un autre moyen pour faire venir leurs joueurs européens. Je sais que la ligue est en train d’étudier la situation. Si c’est une avenue qui est permise, on va élaborer différents scénarios», a-t-il lancé.
En attendant leur retour dans la province, Nickl et Hochegger évoluent respectivement en Suède et en Autriche.