LITTÉRATURE. Alain Labonté se lance dans une folle aventure, celle de réaliser un lancement de livre à bord de son vélo. Du 7 au 8 novembre, l’auteur sillonnera les rues de Drummondville et ses environs pour distribuer des exemplaires du troisième tome des Disparus d’Ély, un recueil de nouvelles auquel il a participé.
Les Disparus d’Ély est un collectif qui réunit des auteurs de tout horizon. Ces derniers ont pour mission de rédiger une nouvelle en s’inspirant d’un thème précis. «C’est une initiative de Louis Armand Bombardier et de Véronique Marcotte. Ils ont décidé de créer une résidence littéraire à Valcourt dans une des maisons appartenant à la famille Bombardier», explique M. Labonté, en précisant que les résidences littéraires sont des opportunités rares au Québec.
Chaque année une cohorte d’auteurs se rassemblent sous le même toit, sans nécessairement se connaître. «Le fait de vivre pendant une semaine dans la même maison, ça me sortait de ma zone de confort. Je suis quelqu’un d’assez solitaire. Finalement, ça a été une aventure extraordinaire», avoue l’auteur qui est originaire de L’Avenir.
Une complicité a rapidement gagné le groupe. «Le soir, on soupait tout le monde ensemble. Ce qui était intéressant, c’est que chacun disait où il était rendu dans l’écriture de sa nouvelle. Gentiment, chacun participait à l’histoire de l’autre en amenant des idées et des commentaires, sous forme de suggestion. Il n’y avait pas de tensions, toujours un accueil.»
Les auteurs devaient s’inspirer du thème «étrangers». «On a tous des histoires mystérieuses. Pour ma part, mon récit se déroule à L’Avenir. Je suis parti d’une histoire réelle dont je n’ai jamais connu la fin. J’ai inventé la fin. C’est une histoire que mon père avait avec une dame qui était un ermite et qui vivait dans les bois à l’arrière de chez nous», raconte M. Labonté.
Un lancement spécial
Dans un contexte de pandémie, l’idée d’un lancement de livre traditionnel a rapidement été écartée. «Je me demandais ce que je pouvais faire parce que je voulais apporter ma contribution, mentionne l’auteur. À 54 ans, j’essaie de rester actif. Je me suis dit que je pourrais faire mon lancement de livre à vélo. Je vais me mettre en forme.»
D’ici quelques jours, M. Labonté deviendra propriétaire d’une maison à L’Avenir. «Je vais partir du Bec du Canard. Ça va me prendre 25 km me rendre à la librairie pour chercher les livres, en plus de faire toutes les livraisons», souligne celui qui a vécu pendant 31 ans à Montréal.
L’auteur ressent une certaine fébrilité. «Je vais être honnête, c’est sûr que c’est un défi. J’aime ça avoir un vertige dans la vie. C’est une période qui est sombre. Je me dis : ‘’Essayons de trouver des choses qui nous font sourire’’. C’est une idée folle, mais c’est une idée bonne.»
Le week-end du 7 et 8 novembre sera consacré à la livraison, avec la collaboration de Renaud-Bray. «C’est une occasion parfaite pour encourager l’achat local et une librairie de la région, soutient l’auteur. En plus, on ne voit plus personne depuis six mois. Ça va me donner l’occasion de revoir des gens sur le pas de leur porte.»
Les lecteurs peuvent réserver le livre jusqu’au 3 novembre en appelant directement au Renaud-Bray à la succursale de Drummondville (819) 850-2000.
Émilie Dubreuil, Chantal Fleury, Alexandra Gilbert, Laurence Gough, Tristan Malavoy, Aïko Solovkrine et Alexandre Soublière ont également participé à l’ouvrage.
