HOCKEY. Les Voltigeurs ont surpris la planète du hockey junior la saison dernière, avant que la pandémie ne vienne freiner leurs ardeurs. Tout est maintenant à recommencer pour le bataillon drummondvillois, qui attaque la deuxième année de son plan de relance.
Ayant fait place à une dizaine de recrues au sein de leur alignement, dont cinq joueurs âgés de 16 ans, les Voltigeurs figureront à nouveau parmi les plus jeunes formations de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). À l’aube de sa quatrième campagne dans le circuit, le capitaine Xavier Simoneau sera à nouveau chargé de guider ses coéquipiers à travers cette saison sur fond de crise sanitaire.
«Avec les jeunes joueurs qui se joignent à nous, je pense qu’on forme une meilleure équipe que l’an dernier. Je ne pense pas qu’on soit parmi les favoris, mais on va compétitionner, comme toujours. Sauf que dans une reconstruction, la deuxième année du cycle est souvent la plus difficile. Dans les matchs hors-concours, on a d’ailleurs vu qu’on est tombés dans la mentalité de penser qu’on est un peu trop bons», a souligné Simoneau peu avant le départ de l’équipe vers Rouyn-Noranda, où la saison régulière s’amorcera avec la tenue de deux matchs en 24 heures contre les Huskies.
«Avec la jeune équipe qu’on a, on ne peut se permettre aucun relâchement, a insisté l’attaquant de 19 ans. On doit se présenter chaque soir. Il faut continuer de travailler avec acharnement, tant dans les entraînements que dans les matchs, comme on l’a fait l’an passé.»
Jumelé aux espoirs de premier plan Justin Côté et Luke Woodworth, Simoneau a été fidèle à lui-même pendant le calendrier préparatoire. Le fougueux joueur de centre s’est dit impressionné par la qualité de ses deux jeunes ailiers de 16 ans.
«On se complète et on se voit très bien sur la patinoire. Je pense qu’on va former un bon trio. Ce ne sont pas les gars les plus gros physiquement, mais quand je suis arrivé ici, je n’étais pas le plus gros et j’ai fait ma place. Je suis 100 % convaincu qu’ils vont réussir à faire leur place», a affirmé l’athlète de 5 pieds, 7 pouces et 174 livres.
«Côté, c’est un vol à mes yeux de de l’avoir repêché en deuxième ronde. Je le vois jouer, pratiquer et travailler sur la glace et en dehors. On peut déjà voir que c’est une très bonne tête de hockey», a ajouté Simoneau.
L’équipe avant les objectifs personnels
S’étant hissé au cinquième rang de la colonne des pointeurs de la LHJMQ la saison dernière, Simoneau peut logiquement aspirer au trophée Jean-Béliveau cette saison. Le meneur des Rouges pourrait également se retrouver en nomination pour le titre de joueur le plus utile du circuit pour une deuxième année consécutive.
«L’an passé, je ne m’étais pas fixé d’objectifs personnels. Les points venaient tous seuls. Cette année, je n’ai pas d’attentes non plus. Je veux juste continuer de penser à l’équipe en premier. Je veux montrer l’exemple aux jeunes en jouant de la bonne façon. Habituellement, les points vont suivre», a expliqué celui qui a amassé 89 points, dont 28 buts, en 61 parties la saison dernière.
Ayant vu ses ex-coéquipiers Dawson Mercer, Joseph Veleno et Olivier Rodrigue représenter le Canada au dernier championnat mondial junior, en République tchèque, Simoneau espère recevoir une invitation pour le camp de sélection de l’équipe nationale cette année. La compétition regroupant les meilleurs hockeyeurs de moins de 20 ans de la planète se déroulera à huis clos, à Edmonton, durant le temps des Fêtes.
«Je ne sais pas s’il va y avoir une série Canada-Russie cette année, mais je crois bien avoir des chances d’être considéré. Encore une fois, je ne changerai pas ma façon de jouer. À partir de là, ce sera à eux de prendre une décision», a laissé entendre Simoneau.
Ignoré à sa première année d’admissibilité au repêchage de la Ligue nationale, Simoneau aura une seconde chance d’être réclamé cette année. La séance de sélection du circuit Bettman se déroulera de façon virtuelle, mardi et mercredi prochains.
«Honnêtement, ç’a été une déception pour moi l’an dernier, mais j’ai toujours continué de travailler fort. Cette année, je préfère ne pas me faire trop d’attentes. J’ai tout fait ce qui était en mon pouvoir pour me faire repêcher, alors on verra la suite. Mais c’est sûr que je commence à avoir hâte et à être fébrile», a commenté Simoneau, qui a participé au camp des espoirs des Maple Leafs de Toronto en tant que joueur invité l’an dernier.
En raison du la situation socio-sanitaire qui prévaut au Québec, Simoneau préfère vivre ce repêchage sobrement. C’est donc à distance qu’il partagera ces moments avec les membres de sa famille vivant à Saint-André-Avellin, en Outaouais.
À ce sujet, le capitaine des Voltigeurs se dit fier de la façon dont ses coéquipiers respectent le protocole de retour au jeu mis en place par les responsables de la LHJMQ. D’ailleurs, aucun cas du coronavirus n’a encore été détecté dans l’entourage de l’équipe.
«Je n’aurais pas pensé que les gars auraient été sur la tâche comme ça. Ce n’est jamais le fun d’avoir un masque dans le visage à l’aréna ou à l’école, mais on le fait quand même. À l’extérieur de l’équipe, ça n’arrête pas de monter, mais à l’intérieur, on n’a aucun cas. C’est une belle preuve de caractère de chaque membre de l’équipe», a conclu le joueur humanitaire par excellence à travers le hockey junior canadien en 2019-2020.
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