10 ans au lieu de 23 : «On accepte cette décision»

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Par Cynthia Martel
10 ans au lieu de 23 : «On accepte cette décision»
Martin Dussault, directeur des affaires publiques chez Waste Management. (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

ENVIRONNEMENT. «On aurait souhaité que l’entièreté du projet soit autorisée par le gouvernement du Québec, car il y a encore des besoins pour ce service essentiel à long terme, mais on accepte cette décision qui témoigne de la confiance du gouvernement du Québec envers nos opérations et notre équipe d’employés de Drummondville».

C’est en ces termes que s’est exprimé Martin Dussault, directeur des affaires publiques de Waste Management (WM), en rapport avec le décret émis lundi par le gouvernement du Québec qui autorise la poursuite de l’exploitation du lieu d’enfouissement technique (LET) de Saint-Nicéphore.

La multinationale souhaitait exploiter la phase 3B sur une période de 23 ans; le gouvernement donne le feu vert pour 10 ans.

«On comprend la raison pour laquelle le gouvernement a limité pour l’instant l’agrandissement. On respecte la décision, alors on va continuer de travailler en faisant bien les choses pour assurer une protection optimale de l’environnement tout en se souciant évidemment de mener des opérations respectueuses du voisinage».

La limite annuelle de tonnage autorisée est de 430 000 tonnes. WM prévoit enfouir les matières résiduelles dans la phase 3B dès l’automne 2021. Mais pour ce faire, elle doit attendre la décision de la Cour supérieure, qui devra trancher sur la conformité du règlement de zonage de la Ville de Drummondville avant d’entamer les travaux nécessaires à l’aménagement de cette portion située au nord-ouest du site.

«Les travaux pourront être effectués lorsqu’on obtiendra le changement de zonage, donc évidemment on attend la décision de la Cour pour réaliser les travaux», précise M. Dussault, ajoutant que le décret sera effectif dès «le jour un de l’exploitation de la phase 3B».

Par ailleurs, WM prévoit toujours que la phase 3A sera comblée d’ici la fin de l’année. Afin de pouvoir poursuivre ses activités d’ici à ce qu’une décision soit rendue, l’entreprise devait penser à une solution.

«Dans la phase 2, il y a des secteurs qui se sont affaissés avec le temps, donc il y a du volume qui s’est créé. On a eu l’autorisation d’y retourner, donc c’est cet endroit-là qui va nous permettre de poursuivre les activités de façon intérimaire jusqu’au début de l’exploitation de la phase 3B», explique-t-il.

À l’écoute du voisinage

D’autre part, conscient que ce décret déplaira à certains citoyens, M. Dussault souhaite rappeler que l’entreprise a et aura toujours le souci d’être à l’écoute des préoccupations et demandes de la population.

«On est très à l’écoute de ce que les gens nous demandent et on va faire des efforts accrus pour bien informer la population et améliorer la communication avec le voisinage immédiat. On va vraiment s’efforcer de maintenir nos bonnes relations. Oui, il y a des gens qui s’opposent à nous, mais dans les dernières années, je pense que la relation a été plutôt harmonieuse. Fondamentalement, les gens ne sont pas contre. Ils savent que ça prend une entreprise sérieuse comme la nôtre pour bien gérer les matières et ça, ils en ont la conviction, pour la plupart», se dit-il d’avis.

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