Une première résidence de création à la Maison des arts

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Par Emmanuelle LeBlond
Une première résidence de création à la Maison des arts
Jonathan C. Rousseau et Antoine Turmine en action. (Photo : Denis Martin)

CULTURE. Les danseurs Antoine Turmine et Jonathan C. Rousseau prendront d’assaut la salle Léo-Paul-Therrien dans le cadre d’une résidence de création divisée en trois temps, ce qui représente une première à la Maison des arts de Drummondville.

Le diffuseur a toujours eu la volonté d’offrir des résidences pour les artistes, mais le calendrier des activités se révélait assez chargé. «Étant donné qu’on est un organisme paramunicipal, on dessert des organismes résidents dans la place. On a un horaire généralement bien garni, explique Claudia Dupont, directrice de la programmation et du développement culturel. La COVID étant ce qu’elle a été, ça nous a permis de saisir l’opportunité de faire les choses autrement et nous permettre d’ouvrir la porte vers d’autres choses.»

Cet été, les danseurs Antoine Turmine et Jonathan C. Rousseau ont approché la Maison des arts pour soumettre un projet de résidence de création. «Il y avait un programme gouvernemental qui est l’entente de partenariat territorial du Conseil des arts et des lettres du Québec, soutenant différents volets au niveau des artistes et la création. Antoine et Jonathan sont arrivés avec le projet clé en main. On a pu agir rapidement et déposer notre demande», mentionne Mme Dupont.

Comble de bonheur, le soutien financier a été accordé. «On est très heureux que notre premier projet de résidence en création soit en danse. Pour nous, c’est très symbolique. La danse c’est une discipline qui est très pratiquée à Drummondville, tant au niveau du loisir qu’au niveau académique. C’est vraiment quelque chose qu’on veut développer de concert avec toute cette pratique de la danse.», indique-t-elle.

L’art de la gigue

Antoine Turmine et Jonathan C. Rousseau dansent ensemble depuis leur tendre enfance. Parmi tous les styles, les artistes ont eu un coup de cœur pour la gigue. «La gigue prend une place très importante dans notre pratique artistique. Ayant grandi à Drummondville, on a dansé dans Mackinaw. Notre premier contact avec la danse a été la gigue. Ça nous a suivis pour tout notre parcours», raconte Jonathan C. Rousseau.

Même si les danseurs habitent dorénavant à l’extérieur de la région centricoise, ils ont tout de même poursuivi leurs collaborations. «On avait développé un projet cet hiver, tout juste avant la pandémie. On avait participé à un laboratoire à Montréal, où est-ce qu’on a travaillé pour la première fois ensemble comme chorégraphe.»

«Après avoir terminé ça, pendant la pandémie, on s’est dit que ça serait le fun de poursuivre ça. C’est là qu’est né le projet de résidence de création», complète-t-il.

De septembre à novembre, les artistes exploreront les différentes facettes de la gigue, dans le cadre de trois séjours à Drummondville. D’ailleurs, le premier bloc de création se termine aujourd’hui. «Une résidence pour des danseurs, c’est l’occasion de se plonger à 100% dans un projet. C’est comme si on enlevait ce qui peut brouiller nos esprits de l’externe. On s’encre et on entre dans une bulle.»

Au niveau du contenu, le duo cherche à travailler la musicalité de la gigue, explique Jonathan C. Rousseau. Tandis qu’au niveau du fond, les efforts seront dirigés pour développer un spectacle-conférence. «On essaie d’expliquer aux gens qui nous regardent, qu’est-ce que la gigue. On le fait à notre couleur à nous, avec un peu d’humour et avec notre personnalité.»

Lors de leur passage, le duo offrira des ateliers les 27 et 28 octobre pour les adeptes de danse.

À la fin de la résidence de création, Antoine Turmine et Jonathan C. Rousseau dévoileront le fruit de leur travail au public, le 1er novembre en après-midi. «Ça nous permet d’avoir des échos, de parler aux gens et de connaître leurs perceptions. On peut prendre ça pour aller encore plus loin dans ce qu’on veut partager au public», conclut-il.

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