L’encadrement prime au Cégep de Drummondville

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
L’encadrement prime au Cégep de Drummondville
Le Cégep de Drummondville. (Photo : Archives)

ÉDUCATION. Après une rentrée mouvementée, les élèves du Cégep de Drummondville sont bel et bien de retour sur les bancs d’école. Application des mesures sanitaires, surveillance du plagiat lors des cours en ligne et accompagnement des professeurs : l’institution collégiale ajuste son tir toutes les semaines, sans négliger la sécurité de tout un chacun.

À quelques jours de la rentrée, un incendie a forcé l’évacuation du Cégep de Drummondville. Grâce à l’intervention d’une trentaine de pompiers, les flammes ont rapidement été maîtrisées. À cause des dommages causés par la fumée et la suie, les opérations de nettoyage ont repoussé les cours en présentiel d’une semaine.

«On voulait s’assurer qu’il n’y avait pas de trace de suie, pas de trace de poussière. On a nettoyé les corridors. On a nettoyé les conduits de ventilation. On a nettoyé les classes», indique Mario Carrier, le directeur des études.

Le secteur de la bibliothèque a été affecté par l’incendie. «C’est rendu un chantier. Il y a des coupe-feux qui sont baissés et on n’a pas accès du tout à la bibliothèque, explique M. Carrier. L’incident a affecté les mobiliers, les tapis, le recouvrement du plafond et les luminaires.»

«La suie et la poussière ont affecté beaucoup de livres. Il faut décontaminer les livres et les sortir de là. C’est beaucoup de travail, mais c’est déjà commencé», ajoute-t-il. Les travaux se poursuivront jusqu’à la session d’hiver. Rappelons que la bibliothèque avait été rénovée il y a deux ans.

Mesures sanitaires

L’équipe du Cégep de Drummondville se réjouit de la réception positive des élèves quant aux mesures sanitaires exigées. «Les étudiants ont appris rapidement. Dans la première semaine, toutes les équipes – comme les cadres, les employés de soutien et les professionnels –  étaient disponibles pour aider les étudiants qui arrivaient. On était à l’extérieur. On leur donnait des consignes.»

Avant d’entrer dans l’école, les étudiants doivent remplir un formulaire sur leur état de santé. «Ils peuvent le compléter sur leur cellulaire. Lorsqu’ils arrivent, ils le présentent à l’entrée où il y a quelqu’un qui vérifie. On recueille toutes ces informations», soutient M. Carrier.

Un chapiteau a été installé sur le campus, en prévision d’une file d’attente à l’extérieur. «Jusqu’à présent, la circulation est fluide. Il n’y a pas d’engorgement. C’est au-delà de nos espérances», prononce le directeur des études, en rappelant que le nombre d’étudiants présents sur le campus a été réduit.

Plagiat

Dans un contexte de cours à distance, des efforts sont déployés pour conscientiser les élèves sur le plagiat. «On l’a vécu à la session dernière où il a fallu se virer de bord radicalement. Les cours en ligne se font via des plateformes de vidéo-conférence. Quand l’étudiant fait un examen, on lui demande d’ouvrir sa caméra. De cette manière, l’enseignant est capable de voir quel est son environnement. Aussi, on peut confirmer si c’est bien lui qui fait son examen.»

M. Carrier est conscient que cette nouvelle réalité demande de l’adaptation : «On met de l’avant des petites précautions pour éviter que ça devienne une tendance. On veut prévenir ça. Les enseignants nous ont vraiment souligné cette préoccupation-là, soulève-t-il. Nos politiques sont claires. À partir du moment où il y a du plagiat, c’est zéro pour l’élément d’évaluation.»

Enseignants

Les étudiants ne sont pas les seuls à être surveillés à la loupe. Les enseignants sont aussi encadrés dans leur travail. «Je m’adresse régulièrement à l’ensemble du personnel enseignant, soit par courriel. Je donne des directives. Je donne des précisions. Les enseignants me posent des questions et au fur et à mesure, je leur réponds de façon régulière», avoue le directeur des études, qui est aussi en lien avec les différents départements.

Tous les plans de cours ont été reçus et acceptés par M. Carrier. «Au niveau des méthodes pédagogiques, pour certains c’est peut-être davantage des cours en direct et pour d’autres c’est peut-être des dépôts de lecture, mais il y a de l’accompagnement qui se fait quand même», soutient-il, d’un ton rassurant.

Les enseignants étaient d’ailleurs préparés à la session. «Quand les enseignants sont partis le 15 juin en vacances, ils savaient quels cours ils donnaient en présence et à distance. Ils se sont planifiés en conséquence. À leur retour au mois d’août, ils ont poursuivi leur préparation. Ça a donné un gros avantage.»

Dépistage

Jusqu’à présent, aucun cas positif relié à la COVID-19 n’a été noté au Cégep de Drummondville. «On a été chanceux, mais ça peut aller vite. On y va une semaine à la fois. Il y en a plusieurs qui se sont fait tester. Dans nos cas, des gens se sont absentés pour des symptômes. Avec notre formulaire de déclaration d’état de santé, si on a un symptôme, on ne se présente pas au Cégep. Si les symptômes se poursuivent, on va passer un test», déclare M. Carrier.

Quoi qu’il en soit, le Cégep de Drummondville sait tirer son épingle du jeu, malgré le contexte de la pandémie. L’équipe de l’institution collégiale travaille actuellement à des formules adaptées pour la tenue des portes ouvertes et d’une remise des diplômes pour les finissants.

Partager cet article