COMMUNAUTÉ. Les paroisses de Drummondville sont prêtes à accueillir les citoyens, dans un environnement sécuritaire. Même si la période de confinement a engendré des pertes financières importantes, les membres de la communauté religieuse se sont retroussé les manches pour développer de nouvelles activités, adaptées à l’ère du temps.
«Plusieurs règles de sécurité sont appliquées dans nos locaux. Lavage de mains, port du couvre-visage, marquage des places et respect des distances et la désinfection après utilisation. Nous recevons puis respectons les instructions reçues de notre diocèse et des divers paliers de gouvernement», indique Claude Larose, diacre permanent et bénévole engagé auprès des neuf paroisses de la région.
Tous et chacun sont heureux de pouvoir reprendre les activités religieuses. Toutefois, la fermeture des paroisses n’a pas été sans conséquence. «Plus de trois mois se sont écoulés sans célébration. Pas de célébration signifie aussi, pas de revenus. Il y a eu une reprise en deux temps, le 22 juin puis le 3 août. Plus de mesures sanitaires signifient aussi plus de dépenses», mentionne M. Larose.
Gilberte Chicoine, de la paroisse de Saint-Nicéphore, a fait état de la situation financière : «Pour la paroisse de Saint-Nicéphore, les pertes de revenus de la mi-mars à la fin juin se situent autour de 61%. Pour ne pas parler que des mois d’avril et mai, c’est 83% des revenus qui ont été perdus. La fermeture des lieux publics a été une grande épreuve pour nous et nous a coupé de tous les revenus puisque plusieurs activités de financement se vivent souvent après les fêtes.»
Les besoins des paroisses sont grandissants. «Selon la loi sur les fabriques au Québec, chaque paroisse est responsable de son financement. Pour rester vivante, elle a besoin que les résidents paroissiens soient très généreux et conscients que nous avons besoin de revenus pour continuer à offrir des services pastoraux et entretenir les locaux, payer le personnel nécessaire», ajoute-t-elle.
Nouvelles initiatives
Malgré tout, de nouveaux projets ont vu le jour depuis les derniers mois. «À la paroisse Bon-Pasteur, l’expérience de la pandémie nous a confirmé dans l’orientation du ‘’prendre soin’’ que nous développons depuis les dernières années : visite de malades et des gens seuls, aide aux démunis, appels de suivi par et pour les bénévoles pour leur anniversaire ou autres», commente l’agente pastorale Bianca Mailloux.
Un comité a été formé pour mettre sur pied la Halte Saint-Joseph. «Avec une équipe de coordination, nous aimerions ouvrir un lieu pour briser l’isolement des ‘’pauvres du bonheur’’ comme les nomment affectueusement les fondateurs des quatre haltes déjà existantes au Québec. Un lieu pour écouter, jaser, partager un café, se sentir exister pour quelqu’un…et être guidé vers une ressource au besoin», poursuit Mme Mailloux.
Pendant le confinement, l’agente pastorale Patrica Gagnon rappelle que les Rendez-vous de la Parole, les Haltes du cœur, le groupe de Méditation chrétienne sont des activités qui ont été développer pour les paroissiens et qui restent d’actualité. Le tout a été adapté dans une formule en ligne qui se tiendra graduellement en présentiel.
Campagne de financement
Pour maintenir leurs activités, les paroisses de Drummondville demandent de l’aide de la population. «Vous recevrez par la poste une enveloppe de votre fabrique dans les prochaines semaines. La campagne de financement annuel se tiendra du 21 septembre au 12 octobre sous le thème ‘’Aimer mon Église, ma paroisse c’est aussi l’aider à vivre’’. Vos dons représentent la principale source de financement des fabriques», conclut M. Larose.
