Le VQA a tiré son épingle du jeu pendant l’été

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Par Emmanuelle LeBlond
Le VQA a tiré son épingle du jeu pendant l’été
Les visites guidées font sensation au Village québécois d'antan. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CULTURE. Le Village québécois d’antan (VQA) de Drummondville tire un bilan positif de la saison estivale, soulignant le succès de sa vente de garage et l’instauration des visites guidées, et ce, malgré les difficultés entraînées par la pandémie.

«Quand on a eu l’autorisation d’ouvrir, on savait qu’on perdait des revenus importants, comme les sorties scolaires, les réceptions et les colonies de vacances. En plus, les frais pour l’ouverture demeuraient presque inchangés et on devait composer avec les frais de la COVID. On prévoyait avoir un été déficitaire», avoue le directeur général Guy Bellehumeur.

Pour remédier à la situation, l’équipe du VQA a pris la décision de couper dans les dépenses en limitant l’accès à certaines maisons, laissant les lumières de Noël sur les bâtisses et restreignant les heures d’ouverture sur le site, précise M. Bellehumeur. «On voulait concentrer la clientèle parce qu’on savait qu’elle serait réduite. Si on peut la concentrer, ça nous permet de diminuer les coûts de main-d’œuvre. Oui, ça a été un bon coup, mais on était plus vulnérable par rapport à la température.»

L’attrait touristique a tout de même connu un achalandage encourageant. «C’est sûr qu’il y a une baisse par rapport à l’achalandage normal, soutient le directeur général. On tournait autour de 70 à 75 % d’une journée habituelle, mais on avait trois journées au lieu de sept. Au total, on a un dixième de la clientèle qu’on a dans un été normal, qui commence habituellement en juin.»

Malgré le contexte de pandémie, la saison estivale a été plus rentable que prévu. «Avec l’aide financière qu’on a reçue, on n’aura pas perdu beaucoup de revenus sur l’été. Par rapport à ce qu’on avait budgété, sur l’exercice du 18 juillet jusqu’à la fin du mois d’août, on s’en tire bien. On est même un peu mieux de ce qu’on avait planifié», mentionne M. Bellehumeur.

Un vide-grenier populaire

Le vide-grenier, organisé en fin de semaine dernière, a connu une popularité sans précédent, au grand bonheur des organisateurs. «La vente de garage a été un succès phénoménal. C’est de loin au-dessus des attentes qu’on s’était fixé. On poursuivait deux objectifs. On voulait évidemment générer des revenus, mais aussi libérer de l’espace en débarrassant quelques articles encombrants», explique M. Bellehumeur.

L’événement a été victime de sa réussite. «À 9 h le matin, il y avait déjà des files d’attente épeurantes. On s’était donné des objectifs de revenus, mais on les a quadruplés. À 14 h, il y avait facilement 90 % de l’inventaire qui était parti. Les gens étaient heureux. L’ambiance était agréable. Ça magasinait sous le son des musiques traditionnelles.»

Le VQA souhaite répéter l’expérience dans les prochaines années. «Vu le succès, on va prendre le temps de regarder pour voir de quelle façon on peut essayer d’en fait un événement annuel. Il nous reste encore beaucoup de choses qu’on n’avait pas sorties», souligne le directeur général.

De plus, les visites guidées ont donné un second souffle à l’offre touristique. «On avait déjà prévu faire des visites guidées avant la pandémie. On avait décidé de les tenir et on était obligé d’augmenter au maximum les horaires pour permettre un maximum de visites guidées. Ça a été très apprécié et pour nous, ça permettait d’amener une nouvelle expérience sur le site. C’est à refaire.»

Après avoir traversé l’été, M. Bellehumeur se dit d’attaque pour la suite. «L’équipe est en mesure de relever les défis et affronter les obstacles qui se montent devant nous. Je me sens optimiste pour la suite.»

Au courant des prochaines semaines, le VQA divulguera plus d’informations concernant le Village hanté, qui ouvrira à la fin du mois de septembre.

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