Renée Martel est mise à l’honneur lors du tapis rouge de Jukebox

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Par Emmanuelle LeBlond
Renée Martel est mise à l’honneur lors du tapis rouge de Jukebox
Renée Martel est en compagnie d'Annie Hamel, la directrice du Capitol, et Steve Veilleux, membre du groupe Kaïn. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

CINÉMA. C’était soir de tapis rouge au cinéma Capitol de Drummondville. Dans le cadre de la projection du documentaire Jukebox, Renée Martel a été accueillie par un torrent d’applaudissements, ce qui a suscité plusieurs émotions chez la chanteuse.

Le film Jukebox met en lumière plusieurs vedettes de l’industrie musicale au Québec dans les années 1960, dont la reine du country québécois Renée Martel. La chanteuse, originaire de Drummondville, s’est déplacée pour assister au tapis rouge, question de saluer le public. Dès son arrivée dans la salle de cinéma, les spectateurs se sont levés de leurs sièges en guise de bienvenue.

Renée Martel a été accueillie par une salle comble, composée de 150 personnes. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

À la surprise de Renée Martel, l’auteur-compositeur-interprète Steve Veilleux a pris le micro pour rendre hommage à l’œuvre de la Drummondvilloise. «Pour moi, Renée Martel et son père, ce sont des gens qui ont tricoté la trame sonore de mon enfance. J’ai été élevé dans la musique country avec l’esprit authentique, la beauté, la vérité et la résilience que Renée Martel possède. Elle a rocké le Québec pour plusieurs générations et elle le rock encore. C’est un bonheur pour moi d’être ici ce soir et de te dire que tu n’es pas seulement la reine du country, mais tu es la reine de ta ville», prononce-t-il, tout en offrant en cadeau une toile signée par l’artiste Véronique Dupuis.

Le collaborateur au Devoir Sylvain Cormier était aussi de passage pour témoigner de son affection envers la chanteuse. «Renée Martel, c’est à la fois une histoire d’amour personnelle depuis l’enfance et c’est le fait de l’avoir rencontré, interviewé et développer une amitié avec elle, qui est devenue plus importante que d’être un admirateur. C’est un privilège pour moi de pouvoir lui dire en personne. De pouvoir le faire à Drummondville, c’est la rencontre de la vedette populaire et de la fille du country. Pour moi, ça boucle une grande boucle», avoue-t-il.

La chanteuse a discuté avec le public. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

L’étoile de la soirée a accueilli ces discours avec reconnaissance. «Depuis toujours, je n’ai jamais caché que j’étais une Drummondvilloise. Je le dis dans chacun de mes spectacles. J’aime ma ville. J’aime les gens de ma ville. C’est un honneur pour moi d’être une Drummondvilloise. La ville me traite bien et je vous aime tellement», prononce-t-elle, d’un ton sincère.

D’ailleurs, Renée Martel n’a que des bons mots envers le documentaire qui jette un regard unique sur la période du yéyé. «Je trouve que c’est un film qui manquait. Aujourd’hui, il y a plusieurs chemins qui ont été pris dans la musique québécoise, mais c’est parti de quelque part. C’est important de connaître les origines et de savoir qui était là pour prendre en main les artistes. C’était Denis Pantis.»

Denis Pantis, l’illustre inconnu

Le documentaire participatif Jukebox met à l’honneur les artistes populaires de la période des années 60, tout dévoilant le parcours de Denis Pantis, un producteur a succès qui a longtemps agi dans l’ombre. «Denis Pantis, c’était l’idée de raconter une histoire qui n’avait jamais été racontée. J’ai beaucoup travaillé dans l’industrie musicale et je savais que personne ne connaissait ce bout d’histoire là. On raconte les débuts de l’industrie du disque au Québec. Ce sont des chansons qui sont vraiment joyeuses et on a besoin de vivre cette joie-là, tout en faisant revivre aux plus jeunes cette époque-là», soutient la cinéaste Guylaine Maroist.

Eric Ruel, cinéaste, Annie Hamel du Capitol et la cinéaste Guylaine Maroist. (Photo: Emmanuelle LeBlond)

Rappelons que ce producteur prolifique est derrière plusieurs refrains à succès,  dont «La poupée qui fait non», «Avant de me dire adieu», «Les boîtes à Gogo», «Ton amour a changé ma vie» et «Liverpool». En 1967, ses succès ont occupé jusqu’à 80 % des palmarès, des radios, du petit écran et des salles de danse.

Jukebox se démarque par son approche originale. «Notre envie, c’est de créer un lien entre le grand écran et le public. On a beaucoup réfléchi parce qu’on voulait avoir une interaction dès le début qui se prolonge jusqu’à la fin et même après. C’est là qu’est née l’idée de faire participer le public en tapant des mains, en chantant et en applaudissant. Ça permet au public d’avoir une connexion et jusqu’à présent, ça fonctionne super bien», témoigne le cinéaste Éric Ruel.

De plus, le documentaire est composé de plusieurs images d’archives, ce qui encourage une approche immersive.

Pour les intéressés, le film poursuit sa tournée dans l’ensemble des Cinémas RGFM. La dernière projection a lieu à Drummondville au RGFM, situé sur la rue Hains, le 26 septembre.

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