Julie Lambert sera de passage à la galerie d’art l’Esprit Créatif à Québec

Photo de Emmanuelle LeBlond
Par Emmanuelle LeBlond
Julie Lambert sera de passage à la galerie d’art l’Esprit Créatif à Québec
Julie Lambert dans son atelier à Drummondville. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

ARTS VISUELS. La Drummondvilloise Julie Lambert sera de passage à la galerie d’art l’Esprit Créatif – situé dans le Vieux-Port de Québec – dans le cadre du Mois des Galeries, le 19 septembre à partir de 11h.

Une vingtaine de lieux culturels participent à ce grand rendez-vous, qui débute dès ce week-end. «Le Mois des Galeries reprend l’idée de la Nuit des Galeries, qui a lieu normalement à la fin du mois d’août et au début du mois de septembre. L’événement a pour objectif de mettre toutes les galeries ensemble et inviter les gens à faire un tour, dans une ambiance conviviale. Ça permet de démocratiser l’art», explique Amélie Anne Gagné, galeriste de la galerie d’art l’Esprit Créatif.

«L’événement est très apprécié. Il y a vraiment un gros achalandage et les galeries sont bondées. À cause du COVID, ils ont décidé de faire le Mois des Galeries, qui est une version prolongée. Ça permet aux galeries de gérer l’achalandage lors des événements qui sont organisés tous les week-ends», complète la jeune entrepreneure.

Les tortues sont des oeuvres populaires. (Photo: gracieuseté)

Grâce à ce nouveau concept, les visiteurs pourront avoir un moment privilégié avec leurs artistes préférés. «Les gens ont accès à la programmation sur le site web de l’événement ou par le biais des galeries participantes. Ils peuvent vraiment voir quels artistes seront présents lors des différentes journées. Ils pourront prendre rendez-vous pour rencontrer l’artiste de leur choix.»

Aux yeux d’Amélie Anne Gagné, le contact d’un créateur avec le public est essentiel dans le domaine des arts visuels. «En tant qu’artiste, on travaille tout le temps dans notre atelier. On ne sort pas. On est livré à nous même. D’avoir des opportunités comme ça, de sortir de l’atelier et de rencontrer le public, c’est tout le temps apprécié. On entend des commentaires sur ce qu’on fait et ça nous donne des idées pour créer de nouvelles choses.»

Julie Lambert en action

La Drummondvilloise Julie Lambert fait justement partie de la programmation. Accompagnée de l’artiste Andréa Marquis, la sculpteure partagera ses connaissances avec les amateurs d’art. «Ma technique est quand même particulière. Il y a des gens qui connaissent le Raku, mais il n’y a personne qui travaille de cette façon-là. Je vais expliquer comment je travaille les pièces», soutient celle qui pratique une technique asiatique qui date du XVIe siècle.

La professionnelle a développé, au fil du temps, une signature bien à elle en créant des œuvres en noir et blanc. «Ce qui est particulier avec ces pièces-là, c’est que je les retire du four quand il est chaud. Comme de raison, il y a un choc thermique. Le choc thermique va provoquer des craques. Après ça, je mets la pièce dans le bran de scie. Le bran de scie prend en feu. Le noir est dû à la combustion du bran de scie.»

«Le Raku traditionnel, c’était souvent des glaçures avec beaucoup de métaux. Les métaux donnaient des colorations cuivrées et verdâtres. J’ai décidé de retirer tous les métaux de mes glaçures. Je me suis réapproprié la technique», soutient l’artiste.

Le Raku est une technique asiatique qui date du XVIe siècle. (Photo: gracieuseté)

Rappelons que Julie Lambert a rejoint l’équipe de la galerie d’art l’Esprit Créatif en décembre dernier. Elle y expose ses sculptures en argile qui prennent la forme de tortues, de lapins, d’ours polaire ou même de bernaches.

La Drummondvilloise a sauté à pieds joints dans cette aventure, à la suite d’un coup de cœur avec l’entrepreneure. «Amélie Anne est la plus jeune galeriste au Québec. Elle a commencé son projet à l’âge de 23 ans, en décembre dernier. J’ai été épatée par son audace. Il y a des galeries dans le coin qui sont établies depuis des trentaines d’années. Il faut quand même avoir envie de foncer. Ce n’est pas un milieu facile», concède-t-elle.

Pour sa part, Amélie Anne Gagné considérait que l’artiste apportait une touche originale dans l’environnement de la galerie. «Le fait d’avoir des sculptures, ça apporte une autre dimension à une galerie. (…) Je trouve ça dommage parce que les galeries d’art réduisent de plus en plus de nombres de sculptures jusqu’à complètement les enlever. Je trouve que c’est important d’en garder et de continuer d’encourager nos sculpteurs québécois», conclut-elle.

Partager cet article