La dernière exposition d’eXcentrer arrive à la Galerie d’art Desjardins

La dernière exposition d’eXcentrer arrive à la Galerie d’art Desjardins
Initialement prévue au printemps dernier, l’exposition a été prolongée en raison de la COVID-19.

CULTURE. La Galerie d’art Desjardins (GAD) présente Espaces identitaires, la dernière exposition d’eXcentrer, une série de quatre expositions collectives qui a composé sa programmation depuis septembre 2019, du 8 septembre au 18 octobre.

Initialement prévue au printemps dernier, l’exposition a été prolongée en raison de la COVID-19. Celle-ci portera sur la dualité entre l’ouverture sur le monde et les lignes de fractures qui s’y insère, soit les retraits, les fissures et les fermetures. Les œuvres de Randa Maddah, Emilie Serri, Guillermo Trejo et Kim Waldron sont en vedette.

La vidéo de Randa Maddah nous entraîne sur les hauts plateaux du Golan, sa terre d’origine, qui jouxte les frontières d’Israël, de la Syrie, de la Jordanie et du Liban. Dans un lent rituel de gestes issus du quotidien – elle balaie et nettoie les lieux, meuble l’espace, l’ornemente – l’artiste se réapproprie une maison en ruine, détruite lors des bombardements israéliens ayant eu lieu en 1967. En occupant cette maison abandonnée, l’artiste met en scène des mécanismes de résistance et de réappropriation.

Née à Montréal d’une mère belge et d’un père syrien, Émilie Serri examine sa filiation avec la Syrie, un pays qu’elle a très peu connu. L’installation vidéo R0G255B0 se compose d’un écran lumineux, un green screen suspendu. D’un côté de l’écran, on entend la voix de son père racontant des fragments de sa Syrie natale, entrecoupée d’une voix de synthèse référant à des guides touristiques. De l’autre côté, projetées, on peut lire des phrases glanées sur le web, extraites du quotidien de Syriens y vivant.

Guillermo Trejo, artiste mexicain vivant à Ottawa, nous propose une œuvre où il trace la ligne officielle de sa double identité : il réunit, en une seule image, les photographies extraites de ses deux passeports dont il reproduit également les rectos, accompagnés de leurs numéros de matricule. Pour la série Protesta, dont il propose ici une nouvelle itération, l’artiste extrait des phrases des médias publics et sociaux qu’il réinjecte dans l’espace de la galerie.

La série Made in Québec de Kim Waldron, réalisée en Chine, présente l’artiste se mettant en scène dans des situations de travail variées. Elle offre son temps en reconnaissance de l’importante contribution chinoise à l’accessibilité des biens de consommation, dont profite largement l’Occident. Vêtue d’un sarrau gris, on peut voir l’artiste cuisiner dans un restaurant, livrer des bouteilles d’eau, confectionner des vêtements et nettoyer les sols : ces différents contextes performatifs mènent dès lors à des réflexions à caractère social ou politique.

Mesures sanitaires

Afin de faciliter les visites de l’exposition tout en respectant les mesures sanitaires émises par le gouvernement, un maximum de dix personnes à la fois pourra circuler dans la galerie et ce, pour une durée maximale de 45 minutes afin d’assurer la rotation des visiteurs. Pour le moment, aucune réservation n’est nécessaire pour visiter l’exposition. Si une activité spéciale est organisée et demande une inscription, nous vous en tiendrons informés. Ces mesures demeurent sujettes à changement selon les normes établies par la Santé publique.

Le port du masque, le respect de la distanciation physique ainsi que la désinfection des mains à l’entrée sont obligatoires. Nous vous remercions pour votre collaboration.

La GAD ouvrira ses portes du mardi au vendredi inclusivement, de 13h à 17h. Cet horaire est sujet à changement au cours des prochaines semaines.

Dans le contexte de la prolongation de l’exposition, nous avons invité les artistes à participer à une micro-résidence sur le compte Instagram de la GAD. À tour de rôle, ils infiltreront notre plateforme pour y diffuser du contenu du 15 septembre au 12 octobre prochain.(EL)

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