Sports scolaires : François Legault devance l’échéance

Sports scolaires : François Legault devance l’échéance
(Photo : archives, L'Express)

SPORTS. François Legault cède à la pression populaire. Le premier ministre du Québec a devancé la reprise des activités sportives et artistiques dans les écoles au 14 septembre «si tout se passe bien».

Au lendemain d’une sortie du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, annonçant que les programmes sports-études et les activités parascolaires seraient en arrêt pour environ un mois, François Legault a rectifié le tir. L’échéance aura finalement été raccourcie d’environ deux semaines.

«On voulait se donner le maximum de chances possibles que cette rentrée se passe bien, a d’abord expliqué François Legault en conférence de presse, vendredi. Ce qu’on a décidé de faire avec la Santé publique, dans un premier temps, c’est de garder les enfants par classe. Je tiens à préciser que les enfants d’une même classe peuvent continuer de pratiquer des sports et toutes sortes d’activités scolaires, en autant qu’ils restent ensemble. Là où on ne voulait pas prendre de chances à court terme, c’était de mettre plusieurs classes ensemble, par exemple dans une équipe de football.»

François Legault. (Capture d’écran)

Assurant reconnaître l’importance des sports et des arts dans la motivation et la réussite scolaire des jeunes, François Legault a rappelé que les priorités du gouvernement demeurent l’apprentissage, mais aussi la santé physique et mentale des étudiants.

«Je souhaite qu’on puisse passer à la deuxième phase le plus rapidement possible, mais c’est important dans un premier temps de réussir la première étape. À compter du 14 septembre, si tout se passe bien, si les consignes sont appliquées et si le nombre de cas reste à peu près au même niveau qu’actuellement, les enfants de plusieurs classes pourront jouer à différents sports.»

«J’espère que tout va bien se passer, et que dans deux semaines, nos jeunes pourront recommencer à scorer des buts et avoir du plaisir dans toutes sortes d’activités», a-t-il ajouté.

Pression populaire

Dans les heures suivant l’annonce du ministre Roberge, plusieurs voix s’étaient élevées pour dénoncer ces mesures, dont celle du directeur général du Collège Saint-Bernard de Drummondville, Dominic Guévin.

«Avec raison, beaucoup de parents et d’enfants étaient déçus de ne pas avoir d’activités sportives. Je ne voudrais pas que le message véhiculé soit que le sport n’est pas important. Je suis vendu à ces activités-là. J’ai été trois ans ministre de l’Éducation et j’ai pu voir concrètement comment ça aide la réussite de beaucoup d’enfants», a fait valoir François Legault, en se défendant d’avoir cédé à la pression populaire.

«Je pense qu’il n’y a pas d’incohérences dans ce qu’on dit, a ajouté le premier ministre. On y va par étapes. On a un gros défi devant nous. On met toutes les chances de notre côté pour réussir la première étape. On se donne deux semaines. L’idée, c’est que s’il y a des problèmes, ce sera dans des classes, pas dans des écoles.»

Somme toute, le chef de la Coalition avenir Québec s’est félicité du succès de cette rentrée scolaire «version pandémie».

«Je sais que c’est une rentrée spéciale. Ce n’est pas facile. On a vu quelques petits accrocs, mais de façon générale, ça s’est bien passé. Je pense que les sceptiques ont été confondus.»

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