L’école version pandémie : contre mauvaise fortune, bon cœur

L’école version pandémie : contre mauvaise fortune, bon cœur
La rentrée scolaire s'est déroulée dans la bonne humeur à l'école Sainte-Marie, comme en fait foi le sourire sur le visage de ces élèves d'une même classe-bulle. (Photo : Véronique Schanck)

RENTRÉE. L’école version pandémie, il faudra s’y résigner. Malgré une fébrilité bien palpable, la rentrée scolaire s’est déroulée dans le calme, la bonne humeur et le respect relatif des mesures sanitaires imposées par les autorités sanitaires, jeudi et vendredi, dans les écoles primaires et secondaires de la région de Drummondville.  

À l’école primaire Saint-Pierre, les élèves devaient faire la file dès leur sortie de l’autobus, sans passer par la cour. Accueillis avec bienveillance par des membres du personnel, ils étaient aussitôt dirigés vers leur classe-bulle respective. Faisant contre mauvaise fortune, bon cœur, les enfants de plus de dix ans portaient le masque sans rechigner.

À l’école primaire Saint-Pierre, les élèves devaient faire la file dès leur sortie de l’autobus, où ils étaient accueillis avec bienveillance par des membres du personnel. (Photo Jonathan Habashi)

«C’est beaucoup d’organisation et d’ajustements, mais on s’adapte très bien, a expliqué Jean Emond, un enseignant en éducation physique. On l’a déjà fait au mois de mai. Plusieurs élèves avaient hâte de revenir à l’école ce matin, surtout ceux qui n’étaient pas revenus en mai dernier.»

Selon ce dernier, les jeunes s’adaptent très facilement aux nouvelles mesures sanitaires. «C’est plus difficile pour les adultes. Certains parents sont inquiets, mais une fois les premières journées passées, je pense qu’ils vont être sécurisés.»

À l’école sportive Saint-Louis-de-Gonzague, des rectangles peinturés sur le sol de la cour de récréation permettaient de délimiter la zone réservée à chaque classe-bulle. Une consigne respectée à la lettre par les enfants, selon ce que L’Express a pu observer lors de son passage sur place.

À l’école Saint-Louis-de-Gonzague, des rectangles peinturés sur le sol de la cour permettent de délimiter la zone réservée à chaque classe-bulle. (Photo Jonathan Habashi)

Pendant ce temps toutefois, les parents, agglutinés sur le trottoir longeant la clôture, tentaient tant bien que mal de respecter la distanciation de deux mètres.

«Certains parents y font attention, mais plusieurs ne portent plus attention à ça, même si on parle d’une deuxième vague», a constaté Laurence Paquette, une mère de deux enfants fréquentant des écoles différentes.

Cette dernière se réjouissait particulièrement pour sa fille, qui avait dû changer d’école l’an dernier en raison d’un surplus d’élèves. «C’est vraiment une journée exceptionnelle pour elle, car elle aime vraiment l’école Saint-Pierre. Les profs sont super fins et ils sont à l’écoute des enfants.»

À l’école Saint-Pie-X, des marques sur le sol permettaient aux parents de faire la file pour accompagner leurs enfants jusqu’à l’entrée de la cour d’école. L’opération s’est déroulée sans anicroche.

À l’école Saint-Pie-X, des marques sur le sol permettaient aux parents de faire la file pour accompagner leurs enfants jusqu’à l’entrée de la cour d’école. (Photo Jonathan Habashi)

«On n’est pas habitués à cette façon de faire, mais ça va bien. C’est plus difficile pour les tout-petits, qui n’ont pas leurs parents avec eux sur la cour d’école. Le côté rassurant est moins là pour eux. Sinon, ça va bien. L’information transmise par l’école est très claire», a commenté Stéphanie Turcotte, dont la fille et le garçon ne fréquentent pas la même école.

«Le masque pour les plus vieux, c’est particulier, a-t-elle ajouté. J’ai l’impression que c’est un peu inutile. Mais je ne suis pas inquiète. Mes enfants comprennent et respectent bien les consignes. Ils ne sont pas insécures face à ça.»

Aux écoles primaires Sainte-Marie et Notre-Dame-du-Rosaire, les parents étaient exceptionnellement admis sur la cour d’école pour accompagner leurs enfants lors de la rentrée. Ils étaient toutefois invités à respecter la distance nécessaire et à quitter rapidement la cour et ses environs afin d’éviter les attroupements près des clôtures.

Suivant les consignes de la santé publique, les enseignants entraient dans l’école avec leur groupe-classe à tour de rôle. Un membre du personnel était responsable de vaporiser les petites mains des enfants avec du savon.

À l’école secondaire Jean-Raimbault, les élèves étaient dirigés vers la porte d’entrée, où leur présence était prise. Arborant leur masque, les jeunes étaient aussitôt accompagnés vers leur classe par un membre du personnel. Afin de respecter les règles sanitaires, les élèves devront partager leur casier avec un collègue de leur classe-bulle cette année.

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