TRANSPORT. Alors que le transport par autobus est perturbé par les mesures sanitaires, le nombre de voitures qui circuleront près des écoles grimpera en flèche en cette année scolaire unique, tout comme le nombre d’enfants qui marcheront ou enfourcheront leur vélo. Ce va-et-vient inhabituel étant susceptible d’augmenter le risque d’incidents malheureux, les automobilistes sont invités à redoubler de prudence et de vigilance.
Réseaux plein air Drummond, mandataire régional du programme À pied, à vélo, ville active!, qui vise à promouvoir et sécuriser les déplacements actifs des enfants vers l’école, lance ce message.
Sur le territoire du Centre de services scolaire des Chênes (CSSDC), ce sont environ 1000 familles qui ont accepté d’assurer le transport de leur enfant à l’école. Ceci est sans compter les autres jeunes, dont on ne connaît pas le nombre, qui se sont vu refuser le transport.
Étienne Hamel, directeur de Réseaux plein air, affirme qu’avec cette nouvelle réalité, le risque de fâcheux événements s’accentue certes, mais si chaque automobiliste respecte les règles du code de sécurité routière, le désordre pourra ainsi être évité.
Parmi ces règles, notons celle stipulant que le conducteur doit immobiliser son véhicule lorsqu’un piéton s’engage ou manifeste clairement son intention de s’engager dans un passage pour piétons.
Une autre de ces règles est l’obligation de s’arrêter à cinq mètres de l’autobus au moment où les feux rouges clignotent et que le panneau d’arrêt est activé. Selon CAA-Québec, un fautif est passible d’une amende de 200 $ à 300 $ et de l’inscription de neuf points d’inaptitude à son dossier d’automobiliste ou d’une amende de 80 $ à 100 $ s’il est à vélo.
Qui plus est, Réseaux plein air suggère fortement d’autres bons comportements à adopter qui peuvent atténuer les risques.
«Les mesures d’atténuation peuvent être aussi simples que de se stationner à un ou deux coins de rue avant et de marcher. Cela contribuera à désengorger les pourtours de l’école et à sécuriser les abords de l’établissement», conseille M. Hamel.
«Pour les parents pressés ou en retard, ce n’est pas les quelques secondes sauvées près de l’école en se stationnant en double, en effectuant un u-turn ou en ne cédant pas le passage à un enfant qui changeront significativement leur journée, mais ces manœuvres dangereuses pourraient assurément changer significativement celle d’un enfant!» laisse-t-il entendre.
À ce sujet, CAA-Québec recommande de toujours quitter la maison «quelques minutes plus tôt que prévu pour se donner tout le temps de réaction nécessaire face aux imprévus».
Dans le but d’éviter des embouteillages et d’assurer la sécurité de tous, certaines écoles du territoire demandent aux parents d’emprunter un trajet précis pour conduire leur enfant. Du personnel ont même été attitré à la gestion de la circulation.
Soulignons en terminant qu’un rapport sur la mobilité active sera publié demain par la Ville de Drummondville.
